«Cette année, nous avons été confrontés à la guerre en Ukraine, nous sommes donc encore plus conscients de la nécessité de la paix et de la réconciliation, qui était aussi le sujet central des entretiens d’aujourd’hui», a confié le Premier ministre slovène au sortir de son audience avec le pape François.
Le pape et le chef du gouvernement slovène ont aussi parlé de la stabilité des Balkans occidentaux, une préoccupation importante du Saint-Siège. Robert Golob s’est réjoui de voir que la Bosnie-Herzégovine, au sud de la Slovénie, a vu sa candidature d’entrée dans l’Union Européenne être acceptée cette année. Il s’agit pour le chef de gouvernement d’un succès de la diplomatie slovène.
«La Bosnie-Herzégovine est, en quelque sorte, les Balkans en miniature et un point critique. L’octroi du statut de candidat donne de l’espoir au peuple de Bosnie-Herzégovine», explique le Premier ministre dans son communiqué.
Ces discussions autour d’un élargissement de l’Union européenne se sont poursuivies lors des échanges entre Robert Golob et les représentants de la secrétairerie d’État, le cardinal Pietro Parolin et Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États. Le Premier ministre a dit compter sur le soutien de la diplomatie du Saint-Siège pour soutenir les pays des Balkans sur la voie européenne. La Slovénie a intégré l’UE en 2004 et fait partie de l’espace Schengen depuis 2007.
Lors de ces échanges, Robert Golob a par ailleurs dressé un bilan de la situation du marché de l’énergie, à la demande des représentants de la secrétairerie d’État. Il a alors expliqué que le problème venait surtout de la spéculation sur les marchés et qu’il espérait que l’UE puisse envoyer un message clair aux spéculateurs.
Au pape François, qui célèbre ce 17 décembre son 86e anniversaire, le Premier ministre a notamment offert un maillot du footballeur slovène Andrès Vombergar, qui joue pour San Lorenzo de Almagro, le club argentin de cœur du pontife argentin, et pour l’équipe nationale slovène.
Officiellement, il n’a pas été question durant les discussions du cas du prêtre jésuite slovène Marko Rupnik. Cet artiste, mondialement connu pour ses mosaïques et très présent au Vatican, est accusé d’avoir commis de nombreux abus sur des religieuses par le passé.
Les relations diplomatiques entre le plus petit État du monde et la Slovénie ont été établies le 8 février 1992, soit à peine huit mois après la proclamation de l’indépendance de l’ancien territoire de la Yougoslavie.
En février dernier, le président slovène, Borut Pahor, a été reçu par le pape à l’occasion du 30e anniversaire de l’établissement de ces relations. Plus de la moitié (57%) de la population slovène est catholique, selon le gouvernement. (cath.ch/imedia/hl/be)
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