En 2024, Bâle-Campagne sera le canton hôte de la prestation de serment des nouveaux gardes suisses. Le gouvernement cantonal souhaitait apporter un cadeau pour cette occasion solennelle. Il n’en sera rien.
Après un débat long et émotionnel, le Grand Conseil a rejeté la proposition du gouvernement par 47 voix contre 34 et 7 abstentions, a rapporté l’ats. Le directeur cantonal des finances Anton Lauber a fait valoir les arguments de «tradition vivante» et de «vitrine de la Suisse à l’étranger» pour justifier le don.
Des critiques ont en revanche été émises par les groupes parlementaires du Parti socialiste, des Verts et du Parti radical. Mais au sein des groupes mêmes, les avis divergeaient. Les opposants ont refusé de soutenir une «armée étrangère». En outre une telle démarche irait à l’encontre de la séparation Eglise-Etat. Leurs arguments ont finalement prévalu.
Le canton de Bâle-Campagne compte environ autant que catholiques que de réformés, mais pratiquement un tiers de personnes sans confession.
Ivo Corvini, président du Conseil de la coporation ecclésiastique catholique cantonale, n’a pas souhaité commenter, pour kath.ch, la décision négative du parlement cantonal. Il rappelé que l’Eglise bâloise avait accordé, il y a quelques mois, une contribution de 50’000 francs en faveur de la nouvelle caserne. «Il y a donc aussi un soutien de Bâle-Campagne pour ce grand projet».
Le projet de nouvelle construction est désormais soutenu par 17 cantons, a indiqué à kath.ch Thomas Röthin, porte-parole de la Fondation de la caserne de la Garde suisse pontificale. Le total des dons et promesses de dons des cantons s’élève à environ 4,1 millions de francs.
En septembre, un don de 400’000 francs a échoué dans les urnes dans le canton de Lucerne. Le Valais est le canton le plus généreux avec une contribution de 1 million de francs décidée par le Conseil d’Etat. (cath.ch/kath.ch/mp)
Maurice Page
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