L’auteur de l’encyclique Laudato si’ (2015) a mis en avant l’importance de la montagne pour l’humanité, la décrivant comme une «merveilleuse ressource pour la vie de la planète». Il a insisté sur le fait que les montagnards avaient un sens aigu de la communauté et «de la marche en commun».
Le 12 février 2023, le Saint-Siège organise une rencontre au Vatican à l’occasion de cette Journée mondiale de la montagne. Elle se fera en présence du directeur général de la FAO, le Chinois Qu Dongyu, et du préfet du dicastère pour la Culture et l’Éducation, le cardinal José Tolentino de Mendonça.
«La naissance du Seigneur porte un rayon de paix aux enfants du monde entier», a également déclaré le pape François à l’issue de l’Angélus. Il a invité les chrétiens à prier devant leur crèche pour les enfants d’Ukraine «contraints de vivres des jours terribles dans l’obscurité de la guerre»
Le pontife a béni les «bambinelli», ces santons représentant le Christ dans sa mangeoire, que de nombreux enfants italiens étaient venus lui présenter sur la place Saint-Pierre. Leur souhaitant un «bon cheminement vers Noël», il a confié à leurs prières les victimes de la guerre en Ukraine qui «détruit tant de vies, tant d’enfants».
En 2019, le pape François a publié une lettre apostolique spécifiquement sur les crèches, Admirabile Signum. Dans un monde violent, affirmait-il dans ce texte, la crèche offre une «image artisanale de paix».
Le pape François a aussi exprimé son inquiétude concernant les violents affrontements qui ont eu lieu au Soudan du Sud ces derniers jours. Il a prié Dieu pour la paix et la réconciliation nationale dans ce pays qu’il compte visiter en février 2023, demandant que les attaques cessent et que les civils soient toujours respectés.
Ces derniers jours, des combats de grande intensité se sont déroulés dans le pays. Ils auraient provoqué la fuite de plusieurs milliers de personnes, affirment les Nations unies. Le pape François doit se rendre au Soudan du Sud dans moins de deux mois, du 3 au 5 février 2022. Depuis plusieurs années, il s’est engagé pour ce petit pays, enlisé dans la guerre civile depuis sa fondation en 2011. En effet, depuis cette date, une faction gouvernementale et plusieurs mouvements d’opposition, rassemblés au sein du SSOMA (Alliance des mouvements d’opposition du Soudan du Sud) s’opposent dans une lutte meurtrière pour le pouvoir.
En avril 2019, l’image avait marqué les esprits: le pape François s’était mis à genoux devant les leaders ennemis du Soudan du Sud et avait embrassé leurs pieds pour les enjoindre à se réconcilier lors d’une rencontre organisée au Vatican. Afin de leur donner un horizon positif concret, le pontife avait exprimé son souhait de se rendre dans le jeune pays une fois que le conflit serait réglé et que la situation serait plus stable.
Face à ces affrontements tribaux, le Saint-Siège n’agit pas seul. Dans ce pays où les catholiques ne sont pas majoritaires (37,5% de la population), Rome a mis en place une stratégie originale de diplomatie œcuménique. Pour faire porter le message de paix, l’Église catholique fait appel aux anglicans et aux calvinistes écossais, très présents dans cette ancienne colonie britannique.
C’est d’ailleurs en collaboration avec ces derniers que la perspective d’un voyage a été envisagée, et ce dès 2017. À l’issue d’une nouvelle rencontre organisée au Vatican en 2019, Justin Welby et le pape François avaient déclaré être prêts à se rendre ensemble au Soudan du Sud si des avancées significatives étaient observées.
À l’issue de l’Angélus, le pape François a en outre fait acclamer Isabel Cristina Mrad Campos (1962-1982), une jeune Brésilienne béatifiée la veille. Il a rendu hommage à cette jeune femme assassinée «pour avoir défendu sa dignité de femme et la valeur de la chasteté».
Issue d’une famille très croyante de Barbacena, dans le Minas Gerais (sud-est du Brésil), elle avait décidé de consacrer sa virginité à Dieu avant de se marier. Se rendant chaque jour à la messe et à l’adoration eucharistique, elle rêvait de devenir médecin pédiatre en Afrique pour s’occuper des plus fragiles.
À l’âge de 20 ans, elle a été assassinée par un ouvrier après avoir refusé de céder à ses avances. Récitant le chapelet pendant qu’il l’assaillait, elle a résisté aux tentatives de viol puis été frappée de plusieurs coups de couteau. La Congrégation pour les causes des saints a jugé qu’il s’agissait d’un meurtre en «haine de la foi», synonyme de martyre.
Sa messe de béatification a été célébrée par le cardinal Raymundo Damasceno Assis, archevêque d’Aparecida, au sanctuaire de Nossa Senhora da Piedade à Barbacena. (cath.ch/imedia/cd/rz)
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