«Il est important que les travailleurs soient chez eux dans les paroisses, les associations, les groupes et les mouvements», a confié le pape François en recevant les membres de ce mouvement fondé il y a 50 ans en Italie et qui entend favoriser les principes de la doctrine sociale de l’Église dans le monde du travail.
«Vous êtes un mouvement de travailleurs, et vous pouvez contribuer à porter leurs préoccupations au sein de la communauté chrétienne», les a-t-il encouragés, soulignant que le monde du travail vivait une vaste transformation qui «doit être accompagnée».
«Les inégalités sociales, les formes d’esclavage et d’exploitation, la pauvreté des familles due au manque de travail ou à un travail mal rémunéré sont des réalités qui doivent être écoutées dans nos milieux ecclésiaux», a-t-il insisté, soulevant les applaudissements de son auditoire.
Assurant que personne ne devait se sentir exclu du monde du travail, il a demandé à ces bénévoles de promouvoir l’emploi des femmes ainsi que d’accompagner l’insertion des jeunes, «avec des contrats dignes et non des contrats de misère», a-t-il ajouté. Le pontife a dit souhaiter que du temps et de l’espace soient sauvegardés pour la respiration des familles, les relations humaines ou encore le bénévolat.
Aux membres de l’association, il a demandé de puiser toujours plus dans la doctrine sociale de l’Église, insistant particulièrement sur la mise en avant des principes de solidarité et de subsidiarité. Pour lui, s’ils sont correctement conjugués, ces principes permettent à une société de n’exclure personne et d’encourager chacun à la participation.
Le pape de bientôt 86 ans a conclu son discours en évoquant «l’actuelle troisième guerre mondiale» en cours. Elle «nous fait prendre conscience que le renouveau vient d’en bas, là où les relations sont vécues avec solidarité et confiance». (cat h.ch/imedia/hl/mp)
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