Le Venezuela, marqué par la piété populaire catholique, mais aussi par des relations houleuses entre l’Église et l’État, traverse actuellement une phase de relative stabilisation et de réhabilitation sur la scène internationale.
Né en 1978, marié et père d’une fille, Ian Carlos Torres Parra est à la fois diplomate et théologien. Licencié en philosophie de l’université catholique de Maracaibo, il a également obtenu un master en ›Action politique et participation citoyenne’ dans l’État de droit à l’université de Madrid, ainsi qu’une licence (2008) et un doctorat (en 2017) en théologie biblique à l’université Grégorienne à Rome. Il a également suivi un cours pour les diplomates organisé par l’Institut international Jacques-Maritain en 2010.
Sur le plan universitaire, il a notamment été professeur de théologie biblique dans plusieurs universités catholiques du Venezuela, depuis 2010, étant par ailleurs le vice-recteur de l’Université catholique Santa Rosa, à Caracas, de 2020 à 2022.
Menant de front son travail universitaire avec une carrière diplomatique, il a notamment été chargé d’affaires près l’ambassade du Venezuela en Italie de 2008 à 2010, et près l’ambassade en Colombie de 2010 à 2018.
Après avoir été mis au ban de la communauté internationale compte tenu de la dérive autoritaire du régime, le Venezuela connaît une certaine réhabilitation en cette année 2022, ses ressources pétrolières s’avérant indispensables dans le contexte des sanctions contre la Russie. En novembre dernier, lors d’une entrevue informelle en marge de la COP27 en Égypte, le président Nicolas Maduro a notamment invité le président français Emmanuel Macron à se rendre en visite dans son pays.
Les relations entre le Venezuela et le Saint-Siège furent houleuses sous la présidence de Hugo Chavez (1999-2013), mais le cardinal Parolin, qui fut nonce dans ce pays de 2009 à 2013, avait contribué à dissuader le président populiste de mettre en place une Église nationale détachée de Rome. Les relations se sont assouplies sous le pontificat de François, qui a reçu le président Nicolas Maduro à deux reprises au Vatican.
Le seul pape à avoir visité ce pays d’Amérique latine, marqué par une forte piété populaire, fut Jean Paul II, venu à deux reprises, en 1985 et 1996. Mgr Edgar Peña Parra, substitut de la secrétairerie d’État, lui-même de nationalité vénézuélienne, s’est rendu en visite dans son pays d’origine du 12 au 18 novembre dernier. (cath.ch/imedia/cv/mp)
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