" Ici, les combats sont très lourds et il est difficile de voir la lumière de la paix «, explique à l’agence vaticane Fides Sœur Elena Balatti, missionnaire combonienne en charge de la Caritas dans le diocèse de Malakal, dans l’État du Nil supérieur, au Sud-Soudan, où les combats entre différentes factions armées font rage depuis août.
La dernière tragédie en date est l’attaque par un groupe armé du camp d’accueil d’Aburoch, dans le comté de Fashoda, dans le Haut-Nil, qui abritait cinq à six mille personnes déplacées de la guerre précédente (2013-18).
«Ces personnes originaires d’autres régions avaient réussi au fil des ans à reconstruire leur existence en créant de petites entreprises», explique Sœur Elena. «L’attaque brutale de leur camp (il s’agit du deuxième camp de personnes déplacées attaqué ces derniers jours) a tout brisé. Les résidents du camp ont été contraints de fuir à travers les marécages. Il y a eu plusieurs décès, mais nous ne savons pas combien», rapporte la missionnaire.»Cette nuit, le bateau de Caritas transportant des fournitures sur le Nil blanc a rencontré un groupe de ces personnes et les a transportées toute la nuit vers un endroit sûr. La tâche était difficile.»
Pour Sœur Elena, la récente suspension de la participation du gouvernement sud-soudanais aux pourparlers de paix de Rome ne signifie cependant pas que la porte de la paix soit définitivement fermée. (cath.ch/fides/mp)
Maurice Page
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