Poursuivant son cycle de méditations sur le discernement, le pape a mis en garde contre les «mauvaises consolations» qui peuvent résulter d’un mauvais discernement. Pour apprendre à les reconnaître, il s’est appuyé sur une recommandation de saint Ignace de Loyola dans les Exercices spirituels, avec laquelle le fondateur de la Compagnie de Jésus affirme qu’une façon de savoir si une pensée est bonne est de déterminer si elle l’est entièrement à son début, en son centre et à sa fin.
C’est en observant qu’une de ces conditions ne fonctionne pas qu’on peut distinguer «l’action du mauvais esprit», a souligné François. Pour commencer, le début d’une pensée, d’une méditation, doit être sincère et non «une fuite», a-t-il insisté. «Chaque fois qu’on doit faire la vaisselle ou nettoyer la maison vient une grande envie de se mettre à prier!», a-t-il donné en contre-exemple, expliquant que cela arrivait notamment «dans les couvents».
Le pontife a ensuite expliqué que le cœur de la prière de discernement ne doit pas servir «à se faire plaisir et à mépriser les autres». Il fustige l’attitude de «pharisien» de ceux qui se sentent «comme un paon devant Dieu dans leur prière».
François a enfin invité à examiner où «mène» cette pensée, quelles en étaient les conséquences. Il a mis en garde contre le sentiment d’omnipotence qui peut en résulter et qui est «évidemment l’action du mauvais esprit».
«Le diable existe», a insisté le pontife, soulignant «sa manière sournoise, déguisée» d’entrer dans le cœur pour transformer la douceur en dureté. «Le mal entre secrètement, sans que la personne ne s’en rende compte», avertit-il, abusant l’homme par des propositions souvent «séduisantes mais irréelles».
«C’est pourquoi l’examen de conscience quotidien est si important», a poursuivi le pape. C’est une grâce qui seule permet d’apporter «la consolation authentique », qui consiste à savoir que l’on «grandit en liberté et en conscience» sur les «chemins» de Dieu, a-t-il conclu.
«Nous célébrons aujourd’hui la fête de l’apôtre saint André, frère de Simon Pierre, patron de l’Église qui est à Constantinople, où une délégation du Saint-Siège s’est rendue, comme d’habitude», a expliqué le pape François en marge de sa catéchèse prononcée place Saint-Pierre.
«Je souhaite exprimer mon affection particulière à mon cher frère le patriarche Bartholomée Ier et à toute l’Église de Constantinople», a-t-il confié. Depuis son élection en 2013, François a rencontré une quinzaine de fois le patriarche orthodoxe. Les dernières retrouvailles se sont déroulées au début du mois de novembre, à l’occasion du voyage du pape à Bahreïn.
«Que l’intercession des Saints Frères Apôtres Pierre et André, accorde bientôt à l’Église la pleine jouissance de son unité et la paix au monde entier, en particulier, en ce moment, à la chère et tourmentée Ukraine, toujours dans nos cœurs et nos prières», a enfin confié le pape François.
Dans un entretien accordé cette semaine au magazine jésuite America, le pape François a rappelé que la diplomatie du Saint-Siège était «toujours prête à servir de médiateur» pour servir la paix en Ukraine. (cath.ch/imedia/cd/bh)
I.MEDIA
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/le-cours-de-securite-spirituelle-du-pape-francois/