«Certains ont un programme de réforme de l’Église; ils savent très bien ce qu’il faut faire et ils veulent utiliser le synode à cette fin: c’est l’instrumentalisation du synode. C’est de la politisation», a dénoncé sans ambages le cardinal luxembourgeois, dans son discours rendu public le 29 novembre en conclusion de la réunion de deux jours. Les coordinateurs étaient à Rome pour préparer les assemblées continentales, deuxième étape du processus qui doit durer de 2021 à 2024.
Le cardinal Hollerich a aussi critiqué les «arriéristes» qui veulent «freiner le processus synodal» car ils «ne comprennent pas qu’une véritable tradition catholique évolue». Il a alors souhaité «un vrai discernement» pour «réparer notre Église».
«Nous ne devons pas avoir peur des tensions, qui peuvent aussi être saines», a affirmé quant à lui le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode, à l’issue de la rencontre. Il a appelé à écouter «même ceux qui se trouvent en dehors de l’enceinte formelle de l’Église, car parfois l’Église est présente là où nous ne pensions pas la trouver». Le cardinal Grech a demandé que les différentes Églises ne soient pas «isolées dans leur cheminement».
Durant cette réunion, les participants – parmi lesquels le cardinal Béchara Raï (maronite), le cardinal Charles Bo (Birmanie), le patriarche Younan (syriaque-catholique), ou encore Mgr Raymond Poisson (Canada) –, ont notamment présenté le processus en cours dans leurs continents ou régions. Le rendez-vous européen est prévu en République tchèque du 5 au 12 février 2023, celui de l’Afrique en Éthiopie du 1er au 7 mars, et celui du Moyen-Orient du 12 au 18 février. Le secrétariat général du Synode a publié un Document de travail pour cette étape le 27 octobre dernier. (cath.ch/imedia/ak/rz)
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