La Chambre italienne des députés examine actuellement une proposition lancée mi-octobre 2022 par le parti conservateur italien La Lega. Le texte vise à accorder aux personnes se mariant à l’église une déduction de 20% des dépenses engagées pour la célébration. Le mariage devrait être célébré en Italie entre des personnes ayant la nationalité italienne depuis au moins dix ans, et le montant du prêt ne dépasserait pas 23’000 euros.
La mesure est vue par le parti de Matteo Salvini comme devant inciter les Italiens à fonder une famille, dans un pays où le taux de natalité est un sérieux problème social.
Une idée décriée par beaucoup de milieux, qui y voient une forme de discrimination. Le Vatican a également fait part de sa désapprobation par la voix de Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie. «Pour l’Église, le mariage est un sacrement et un sacrement ne s’achète pas», a ainsi rappelé le responsable vatican au Corriere della Sera le 20 novembre 2022. Le croyant qui choisit la célébration du mariage à l’église n’est pas motivé par des déductions financières, espère-t-il.
«C’est un choix d’amour. La gratuité est une dimension profonde de l’identité chrétienne». Pour faire face à la crise des mariages, qu’ils soient religieux ou civils, il convient de réfléchir à un système permettant de soutenir des unions stables, considère Mgr Paglia. Si l’État veut aider les familles, c’est bien, mais «toutes les familles», souligne-t-il. «On devrait plutôt travailler sur une telle proposition également du point de vue de l’égalité de chaque citoyen, sans distinction de religion et qu’il soit croyant ou non, comme le prévoit la Constitution italienne». (cath.ch/corrieredellasera/ag/rz)
Raphaël Zbinden
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