Le plaignant, victime d’un prêtre pédophile muté à Munich quand Benoît XVI en était l’archevêque, s’appuie sur le jugement rendu par le rapport indépendant sur les abus publié par le diocèse bavarois le 20 janvier dernier. Ce document de 1’893 pages du cabinet Westfahl Spiker Wastl examinait les responsabilités des cadres du diocèse sur une période de 75 ans. Les juristes avaient conclu à une «présomption d’implication» de Benoît XVI dans la mauvaise gestion de trois cas d’abus, et mis en cause la sincérité de sa déposition.
Dans une lettre publiée le 6 février suivant, le pape émérite avait répondu au rapport en demandant «pardon», mais en niant avoir menti, en réaffirmant sa déposition initiale, et en se disant blessé de voir sa parole remise en cause.
Agé de 95 ans, physiquement affaibli, Benoît XVI mène aujourd’hui une vie de prière et d’isolement dans le monastère Mater Ecclesiae au sein du Vatican, aux côtés de son secrétaire Mgr Georg Gänswein et de plusieurs religieuses. (cath.ch/imedia/cd/rz)
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