«Ma pensée va au peuple chypriote, en deuil national pour la disparition de Sa Béatitude Chrysostome II», a déclaré le pape François lors de ses saluts en italien au terme de l’audience générale. Le chef de l’Église catholique a salué «un pasteur clairvoyant, un homme de dialogue qui aimait son pays, qui a cherché à promouvoir la réconciliation entre les différentes communautés du pays», a-t-il rappelé.
«Je me souviens avec une affection reconnaissante des rencontres fraternelles que nous avions eues à Chypre, durant ma visite de l’année écoulée», a déclaré François. Il a exhorté à prier pour le repos éternel de son âme.
Né en 1941 et formé en théologie à l’université d’Athènes en Grèce, Chrysostome II avait été le métropolite de Paphos de 1978 à 2006 avant de devenir titulaire du siège primatial durant 16 ans. Très ouvert au dialogue œcuménique et proche de la Communauté Sant’Egidio, il avait ouvertement critiqué la dérive nationaliste du Patriarcat de Moscou et avait apporté son soutien à l’Église orthodoxe autocéphale ukrainienne.
Après le décès de Chrysostome II, un deuil national de six jours a été décrété à Chypre. Les primats orthodoxes jouent encore un rôle de symbole national dans cet État dont le premier président de la République, après l’indépendance en 1960, fut, durant près de 17 ans, l’archevêque Makarios III.
Toujours au terme de l’audience générale, le pape a évoqué la béatification au Kenya, le 5 novembre dernier, de sœur Maria Carola Cecchin, de la congrégation des Sœurs de saint Joseph Benoît Cottolengo, morte en 1925 à 48 ans, «après avoir témoigné de l’Évangile de la charité aux populations africaines». Le cardinal Antoine Kambanda, archevêque de Kigali (Rwanda), avait été chargé par le pape François de célébrer cette messe de béatification.
«Que son exemple de femme bonne et sage soutienne ceux qui agissent pour la diffusion du Royaume de Dieu», a déclaré le pape François, invitant la foule à applaudir la nouvelle bienheureuse. Née en 1877, cette Italienne était devenu religieuse en 1899 et avait rejoint l’Afrique en 1905.
Pendant 20 ans, elle a vécu au Kenya et s’est déployée au service de l’instruction chrétienne des enfants et des adultes et à des soins médicaux. Contrainte de fermer son couvent en raison des relations difficiles entre sa communauté et les missionnaires locaux, elle mourut d’épuisement sur le paquebot censé la ramener en Europe, et son corps fut jeté dans la mer Rouge, selon les règles sanitaires alors en vigueur. (cath.ch/imedia/cv/rz)
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