Le numéro 2 du Vatican a appelé urgemment à une «conversion collective» et à «des décisions concrètes qui ne peuvent plus être reportées». «Le visage humain de l’urgence climatique nous interpelle profondément», a-t-il lancé en appuyant «le devoir moral d’agir concrètement».
Alors que «nous disposons de moins en moins de temps pour rectifier le tir», dans un monde «désormais bien trop interdépendant», a poursuivi le cardinal Parolin, «l’heure est à la solidarité internationale et intergénérationnelle». Il a appelé les représentants des États à être « responsables, courageux et tournés vers l’avenir», et ce «pour nos enfants».
Pour le Saint-Siège, les États «ne peuvent pas partir sans solutions tangibles», notamment dans les domaines «de l’adaptation, de l’atténuation et de la résilience». Lorsque cela n’est pas possible, le secrétaire d’État a demandé que la migration soit reconnue «comme une forme d’adaptation», en favorisant davantage de «voies de migration régulière».
Le haut prélat italien a également souligné les efforts du Saint-Siège: en 2020, l’État de la Cité du Vatican s’est engagé à atteindre l’objectif de zéro-émission avant 2050 en améliorant sa gestion environnementale, et en promouvant l’éducation à l’écologie intégrale car «les mesures politiques, techniques et opérationnelles ne suffisent pas».
Enfin, le cardinal Parolin s’est inquiété «des événements mondiaux tels que le Covid-19 et le nombre croissant de conflits dans le monde», risquant «de compromettre la sécurité mondiale, d’exacerber l’insécurité alimentaire, de mettre en péril le multilatéralisme et même d’éclipser nos efforts ici à Charm el-Cheikh». «Soit nous gagnons ensemble, soit nous perdons ensemble», a-t-il martelé. (cath.ch/imedia/ak/mp)
Maurice Page
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