Le pape a rendu hommage à l’œuvre des missionnaires clarétains – fondés en Espagne par saint Antoine Marie Claret en 1849 – pour soutenir les religieux du monde à travers un accompagnement spirituel, doctrinal et juridique, au sein de leurs instituts à Rome, à Madrid, à Manille, à Bangalore (Inde), à Bogotá et à Abuja (Nigeria).
Dans son discours, le pape les a engagés à être «audacieux» et à «chercher toujours de nouvelles voies pour servir le Seigneur et le saint peuple fidèle de Dieu». «N’ayez pas peur», les a-t-il exhortés en insistant: «Ne vous lassez pas d’aller aux frontières, et aussi aux frontières de la pensée».
Estimant que «les problèmes de notre époque actuelle exigent de nouvelles analyses», le pontife de 85 ans a mis en garde contre le danger de négliger la théologie, la réflexion, l’étude, les sciences. Cela «appauvrit l’apostolat et favorise la superficialité et la légèreté dans la mission», a-t-il averti.
Le pape a aussi exhorté les consacrés à ne pas «se laisser décourager par le manque de vocations et par le vieillissement». Il a assuré que Dieu «prend soin de son ‘petit reste’». «Certains se concentrent trop sur l’extérieur (les structures, les activités…) et perdent de vue la surabondance de grâce qu’il y a dans les personnes et dans les communautés».
Souhaitant que les instituts de théologie clarétains soient «des maisons d’accueil, de louange et de gratitude», le pontife les a invités à promouvoir la rencontre entre les générations. Et de tancer une certaine «mentalité» qui, après Vatican II, a «éloigné les personnes âgées» dans des foyers du troisième âge, les condamnant à la «tristesse». «C’est criminel», a-t-il asséné, avant de marteler: «Ne laissez pas mourir les vieux sans rêver».
«La vie consacrée ne peut pas venir à manquer dans l’Église et dans le monde», a lancé le pape François. Tandis que les consacrés vivent la pauvreté de Jésus «qui libère et rend heureux», il leur a recommandé de ne pas oublier ceux qui vivent «une pauvreté qui humilie».
Le successeur de Pierre a conclu avec une prière demandant à Dieu de libérer les religieux de «la prétention d’autosuffisance et de l’esprit de critique mondain (…) de l’auto-référence, de la tromperie diabolique des polarisations».
Fondé en 1971 et incorporé à l’Université pontificale du Latran, le «Claretianum» propose une spécialisation en théologie de la vie consacrée. Il compte aujourd’hui quelque 300 étudiants originaires de plus de 50 pays. (cath.ch/imedia/ak/rz)
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