C’est dans une ambiance de fête que le pape a fait son entrée dans l’école du Sacré Cœur où des dizaines de jeunes l’attendaient impatiemment. Accueilli par des danses traditionnelles arabes, le pape a ensuite entendu le témoignage d’élèves.
Dans cette école catholique ouverte en 1948 et où 30% des 1.400 élèves sont musulmans, 29 nationalités sont représentées, provenant majoritairement d’Asie. Le pape François a salué cette diversité avant de prévenir son auditoire. « Beaucoup d’entre vous sont ici de passage, pour des raisons professionnelles », a-t-il fait remarquer, soulignant que « si nous vivons avec la mentalité du touriste, nous ne saisissons pas le moment présent et nous risquons de jeter des morceaux entiers de vie ».
Depuis un podium, le pontife argentin a alors invité les élèves à laisser dès maintenant une « bonne trace sur le chemin, en prenant soin de la communauté, des camarades de classe, des collègues de travail, de la création…».
C’est bien sur la « culture du soin » que le pape François a insisté dans son cinquième discours à Bahreïn, un thème qui lui est particulièrement cher. Dans un monde « imprégné d’individualisme » qui « dévore ses enfants », prendre soin de ce qui nous entoure est « l’antidote », a-t-il assuré, un « tournant » pour ne pas « passer notre vie comme ceux qui courent, se fatiguent, font beaucoup de choses, mais, à la fin, restent tristes et seuls parce qu’ils n’ont jamais goûté à fond la joie de l’amitié et de la gratuité ».
Pour devenir des « artistes des relations », le pape a précisé que les jeunes devaient aussi prendre soin d’eux-mêmes, de leur âme et de leur cœur. Comment ? « Essayez de l’écouter en silence, de définir des espaces pour être en contact avec votre intériorité, pour sentir le don que vous êtes, pour accueillir votre existence et ne pas la laisser devenir incontrôlable », a-t-il encouragé.
Faisant allusion aux « vents de guerre [qui] ne s’apaisent pas avec le progrès technique », le pape a demandé aux jeunes de ne pas y être indifférents ou pire encore, de les « cautionner ». Au contraire, il a appelé les nouvelles générations à être « des semeurs de fraternité » pour devenir ensuite « des récolteurs d’avenir ».
Racontant enfin sa propre expérience d’enfant et d’adolescent, le chef de l’Église catholique a confié qu’il n’y avait pas de vie possible « sans défis à affronter ». « L’adolescence – nous le savons – est un chemin, c’est une phase de croissance, une période où nous entrons dans la vie sous ses aspects parfois contradictoires [ …]. Eh bien, mon conseil est : avancer sans peur, et jamais seuls ! », leur a-t-il lancé, avant d’ajouter : « Dieu ne vous laisse pas seuls mais, pour vous donner un coup de main, il attend que vous le lui demandiez ». (cath.ch/imedia/hl/mp)
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