Durant l’appel, les deux représentants ont fait le vœu de « promouvoir une coopération constructive et des intérêts mutuels pour le bien-être et l’harmonie entre les nations ».
Le Saint-Siège et Oman s’étaient rapprochés en septembre 2017 lors de la libération du père Tom Uzhunnalil, un salésien indien enlevé en mars 2016 au Yémen. Permise grâce à l’aide apportée par le sultanat d’Oman, l’opération avait été saluée par Saint-Siège, qui, avec le gouvernement indien, tentait depuis 18 mois de libérer le prêtre, enlevé lors d’une attaque meurtrière à Aden contre un dispensaire tenu par des religieuses des Missionnaires de la Charité.
En établissant des relations diplomatiques avec Oman, un des pays avec lequel il n’en avait pas pour l’heure, le Saint-Siège va entretenir des relations diplomatiques avec désormais 184 États. L’Arabie saoudite va être le seul pays à ne pas avoir de lien diplomatique officiel avec le Vatican dans la péninsule arabique où se trouve actuellement le pape François à l’occasion d’un voyage au Bahreïn.
Les pays qui n’ont pas de relations diplomatiques avec le Saint-Siège à l’heure actuelle sont – outre l’Arabie saoudite et Oman – le Bhoutan, le Brunei, la Chine, les Comores, la Corée du Nord, le Laos, les Maldives, la Somalie, Tuvalu et le Vietnam. Au Brunei, aux Comores, au Laos et en Somalie, le Saint-Siège dispose cependant de délégués apostoliques, et au Vietnam, d’un « représentant pontifical ».
Selon les statistiques de la CIA en 2020, près de 86% de la population omanaise est musulmane, avec 45% de membres de la branche ibadite de l’islam – présente presque exclusivement dans ce royaume – et plus de 35% de sunnites et 5% de chiites.
Un peu plus de 6% de la population est chrétienne, constituée à 70% par une petite communauté catholique, présente depuis l’arrivée des Portugais, d’actuellement 138’000 personnes. Des communautés chrétiennes ont aussi vécu dans cette région avant l’arrivée de l’islam. Comme dans les autres pays du Golfe persique, la population chrétienne est aujourd’hui principalement constituée d’expatriés venant d’Inde et des Philippines.
Au sein de l’Église catholique, le sultanat d’Oman dépend du vicariat apostolique d’Arabie méridionale, comme le Yémen et les Émirats arabes unis. Le vicaire actuel est le capucin italien Mgr Paolo Martinelli, nommé le 1er mai dernier par le pape François.
Le sultanat comporte aussi une petite communauté évangélique (1%) ainsi qu’une importante communauté hindoue (5%), et une communauté bouddhiste (1%). (cath.ch/imedia/cd/mp)
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