Les prévenus risquent une amende jusqu’à l’équivalent de 1’750 francs suisses pour «défaut d’enregistrement» du Fonds d’aide humanitaire 612, qui a permis de couvrir les frais médicaux et judiciaires des manifestants hongkongais arrêtés, rapporte le site Eglises d’Asie.
Le 11 mai 2022, la police avait arrêté l’évêque émérite de Hong-Kong et cinq autres accusés pour «collusion avec des forces étrangères», un crime plus grave qui dépend de la loi controversée sur la sécurité nationale, imposée il y a deux ans par Pékin.
Les accusés ont plaidé non coupable: selon leurs avocats, le fonds ne devait pas être obligatoirement enregistré en tant que société. Selon la défense, la loi en question est anticonstitutionnelle car la définition donnée d’une «société» est ambiguë et ce qui est requis dépasse ce qui est nécessaire pour protéger la sécurité nationale et l’ordre public.
L’accusation a répliqué que le Fonds 612 est au contraire politique par nature, et qu’il n’était donc pas concerné par la dispense d’enregistrement. Le procureur Anthony Chau Tin a également basé son raisonnement sur le fait que le fonds d’aide a reçu des sommes considérables (près de 58 millions de dollars) et organisé des conférences de presse et des collectes de fonds. La structure a également parrainé 29 campagnes politiques et embauché du personnel.
La juge Ada Yim Shun-yee, du tribunal de West $Kowloon, a ajourné le procès jusqu’au 31 octobre quand interviendront les avocats de la défense. (cath.ch/eda/asianews/bh)
Bernard Hallet
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