La religieuse italienne de 53 ans, membre de la congrégation des Sœurs franciscaines de l’eucharistie, est une spécialiste de l’économie. Née à Rome en 1969, sœur Raffaella Petrini a prononcé ses vœux définitifs dans sa congrégation en 2007, et elle est membre du conseil général des Soeurs franciscaines de l’eucharistie depuis 2017. Cette économiste de haut niveau a notamment étudié les sciences politiques à la LUISS à Rome, avec une spécialisation sur le travail industriel, et a obtenu un doctorat en sciences sociales à l’Université pontificale Saint Thomas d’Aquin – communément appelée l’Angelicum – où elle a par la suite enseigné l’économie et la sociologie des processus économiques.
Le 4 novembre 2021, elle est devenue la ›numéro 2’ du Gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican, un organe chargé d’exercer le pouvoir exécutif au sein du plus petit État du monde, par délégation du pape. Le poste de secrétaire général était alors vacant après la nomination de Mgr Fernando Vérgez Alzaga – aujourd’hui cardinal – en tant que président du Gouvernorat, le mois précédent. Nommé pour cinq ans, le secrétaire général du Gouvernorat supervise l’administration, coordonne les différents organes du Gouvernorat ou bien supervise la gestion du personnel, en appliquant les directives du président.
Soeur Raffaella Petrini est alors devenue la première femme à occuper ce rôle jusqu’alors toujours détenu par un évêque. Parmi les précédents titulaires du poste figure Mgr Carlo Mario Viganò, qui fut secrétaire général du Gouvernorat durant une brève période, de 2009 à 2011, sous le pontificat de Benoît XVI, avant d’être envoyé aux États-Unis comme nonce apostolique. À partir de 2018, il est ensuite devenu un opposant résolu au pontificat du pape François, dans le contexte de l’affaire McCarrick.
Lors de sa nomination au Gouvernorat, sœur Raffaella Petrini avait déjà 16 ans d’expérience au sein de la Curie romaine : depuis 2005, elle travaillait à la congrégation pour l’Évangélisation des peuples, où elle fut notamment responsable du bureau du préfet.
Ses compétences en économie et sa fonction centrale dans l’administration de la Cité du Vatican rendent logique sa nomination à l’APSA, un organe dirigé par un évêque italien, Mgr Nunzio Galantino, et qui a pour mission de gérer le patrimoine économique du Saint-Siège, afin de garantir le financement de la Curie romaine.
La religieuse avait déjà été nommée, le 13 juillet dernier, membre du dicastère pour les Évêques. Elle était alors devenue l’une des trois premières femmes nommées dans ce dicastère appelé à sélectionner les futurs évêques, et dont les membres étaient auparavant tous des clercs.
I.MEDIA
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