«Nous assistons, horrifiés, aux événements qui continuent d’ensanglanter la République démocratique du Congo», a confié le pape François qui projette de se rendre dans ce pays en début d’année 2023.
«J’exprime ma ferme déploration pour l’inacceptable agression intervenue ces derniers jours à Maboya, dans la province du Nord-Kivu, où ont été tuées des personnes sans défense, dont une religieuse impliquée dans l’aide sanitaire», a déploré le pape.
La semaine dernière, des hommes armés ont fait irruption dans cette localité de l’est de la RDC et ont saccagé le village de Maboya. Les assaillants pourraient faire partie des Forces démocratiques alliées (ADF-Nalu), un groupe armé d’origine ougandaise, rapporte Vatican News.
Le pape François a demandé de prier pour les victimes et leurs familles ainsi que les chrétiens et les habitants de cette région «depuis trop longtemps épuisés par la violence».
La région du Nord-Kivu est en proie à de graves tensions depuis des années. Le 25 octobre, les Nations Unies ont assuré qu’au moins 23’000 personnes ont été déplacées par les derniers troubles qui ont éclaté le 20 octobre entre l’armée congolaise et les rebelles du Mouvement du 23 mars, un groupe essentiellement composé d’anciens soldats congolais accusant leur gouvernement de marginaliser la minorité tutsi.
En juillet dernier, le pape aurait dû se rendre dans cette région, à Goma, à l’occasion de son voyage en RDC et au Soudan du Sud. Mais le déplacement a finalement été ajourné pour raisons de santé. Des informations parvenues à I.MEDIA laissaient entendre que le faible niveau de sécurité avait pu convaincre le Vatican de reporter ce déplacement.
Le pape projette toutefois de s’y rendre en début d’année prochaine, a confirmé le cardinal congolais Fridolin Ambongo, le 8 octobre dernier. Selon nos dernières informations, le pape souhaiterait toujours honorer son étape à Goma.
Après avoir fait applaudir la nouvelle bienheureuse brésilienne Benigna Cardoso da Silva, le pape François a tenu à prier la Vierge d’Aparecida pour lui demander de protéger le peuple brésilien. «Qu’elle le libère de la haine, de l’intolérance et de la violence», a-t-il ajouté.
Dimanche, les Brésiliens sont invités à élire leur président après une campagne électorale marquée par une certaine violence verbale et physique dans ce pays fracturé entre les partisans du président sortant Jaïr Bolsonaro et de l’ancien président Lula.
Le pontife de 85 ans a demandé de ne pas oublier de prier pour «l’Ukraine martyrisée». Il a imploré que le Seigneur protège ce peuple et «nous porte tous sur la voie d’une paix durable».
Huit mois après l’invasion de l’Ukraine par les forces russes, les perspectives de paix semblent encore lointaines. La veille de l’audience générale, le pape François s’est rendu au Colisée pour une rencontre œcuménique et interreligieuse organisée par la communauté Sant’Egidio.
«Cette année, notre prière est devenue un ‘cri’, car aujourd’hui la paix est gravement violée, blessée, piétinée: et cela en Europe, c’est-à-dire sur le continent qui a connu les tragédies des deux guerres mondiales du siècle dernier, et nous sommes dans la Troisième», s’est-il lamenté. (cath.ch/imedia/hl/bh)
I.MEDIA
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