Dans son discours, le pape a engagé ces religieux à «observer Jésus», comme «un enfant qui observe son papa, ou son meilleur ami». Il a particulièrement appelé à la contemplation de «son visage, plein d’amour et de paix, parfois indigné face à l’hypocrisie et la fermeture, et troublé et angoissé à l’heure de la Passion».
Le pontife a comparé leur vie communautaire à celle des douze apôtres qui suivaient Jésus. Ils étaient «différents les uns des autres», chacun avec «son orgueil» et pas toujours d’accord entre eux, a-t-il fait observer.
Les encourageant à vivre la communauté «comme nous sommes, pas parfaits, pas uniformes», il a souhaité aux cisterciens d’être non pas «une communauté autoréférentielle», mais «extravertie, dans le bon sens du terme, accueillante et missionnaire».
Le pontife a enjoint cette congrégation multiséculaire – dont l’origine remonte à 1098 – à «embrasser le grand souffle missionnaire de l’Église en valorisant aussi la complémentarité entre hommes et femmes». De même, il a prôné «la diversité culturelle entre les membres asiatiques, africains, latino-américains, nord-américains et européens». Ces diversités, a-t-il précisé, ne doivent pas être vécues «à un niveau superficiel», mais «sur le plan de l’intériorité, de la prière, du dialogue spirituel».
Enfin, le pontife a salué leur résolution de vivre «une plus grande pauvreté, aussi bien d’esprit que de bien», pour «être plus disponibles au Seigneur». «Louons Dieu pour tout, a-t-il exhorté, pour la vieillesse et pour la jeunesse, pour l’infirmité et pour la bonne santé, pour les communautés ‘en automne’ et les communautés ‘au printemps’.»
L’ordre de Cîteaux, qui vit la Règle de saint Benoît, a des communautés masculines et féminines partout dans le monde. L’Abbé général des cisterciens, récemment réélu, est le Tessinois Mauro Lepori. (cath.ch/imedia/ak/rz)
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