Le pape a encouragé ces religieux venus à Rome avec des personnes migrantes, à «ne pas épargner les ressources physiques et économiques pour promouvoir les migrants de façon intégrale». Il a souligné «l’impérieuse nécessité de faire passer la fraternité avant le rejet, la solidarité avant l’indifférence».
Dans son discours, le pape a rendu hommage à «l’ouverture de cœur» de Mgr Jean-Baptiste Scalabrini, à qui «un diocèse ne suffisait pas». Le pontife argentin, petit-fils de migrants piémontais, a fait particulièrement mémoire de l’apostolat de l’évêque envers les émigrants italiens qui à cette époque partaient par milliers vers les Amériques.
Le pape a souhaité des rencontres «à égalité entre les migrants et les personnes du pays qui les accueille». Il a encouragé à «penser hors des sentiers battus», à «ouvrir de nouveaux espaces, où l’art, la musique et la vie ensemble deviennent des instruments de dynamiques interculturelles».
«La foi, l’espérance et la ténacité des migrants peuvent servir d’exemple et d’aiguillon pour tous ceux qui veulent s’engager à construire un monde de paix et de bien être pour tous», a encore affirmé le pape, avant d’estimer que la «sagesse» consistait à «toujours suivre le rythme des derniers».
Souhaitant que la sainteté de Jean-Baptiste Scalabrini «nous contamine», le pontife a incité tous les baptisés à «refléter le regard de Dieu» sur les personnes migrantes. Dans son discours introductif, le Père Leonir Chiarello, supérieur général des Missionnaires de saint Charles Borromée – scalabriniens –, avait souligné que la voix du pape François pour les populations migrantes incarnait celle du nouveau saint.
Des personnes résidant en Suisse faisaient partie de la délégation des «scalabriniens» reçue par le pape, notamment des religieuses de Neuchâtel. (cath.ch/imedia/ak/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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