L’Église se doit de mettre en avant sa pastorale et non ses structures, indique Mgr Morerod dans la communication adressée aux agents pastoraux le 30 septembre 2022. L’évêque souhaite davantage mettre en évidence les divers acteurs de la pastorale: solidarité, vocations, vie consacrée, couple et familles, catéchèse et catéchuménat, etc.
Dans l’intention de travailler de manière synodale, Mgr Morerod a décidé de faire appel à la fois à des gens du terrain ainsi qu’à des spécialistes. Dès lors, il n’aura plus recours à un conseil épiscopal unique, mais à une série de conseils épiscopaux thématiques. Ces groupes différents seront chargés de l’aiguiller dans les divers domaines de lui faire des propositions.
Parmi ces conseils se trouvent des commissions (couple et familles, catéchèse et catéchuménat, diaconat permanent …) ou des conseils (conseil presbytéral, conseil d’administration) existants qui fonctionnent déjà très bien. D’autres sont nouveaux ou à venir (écologie, vie consacrée, prévention, art sacré, etc.).
«Pour la jeunesse, suivant la proposition faite au Synode des évêques par Mgr Alain de Raemy et qui a déjà porté ses fruits au Vatican, je souhaiterais appeler des jeunes à constituer un conseil et à me proposer eux-mêmes des options pastorales», indique Mgr Morerod.
Les mandats de ces conseils seront préparés par leurs membres mêmes, sur la base des défis qu’ils rencontrent sur le terrain et les enjeux actuels. Il conviendra de bien communiquer au niveau interne afin de faire connaître les rôles et les chantiers en cours de chacun de ces conseils. La coordination passera par les services de l’évêché.
Enfin, les responsables (souvent nommés « représentants de l’évêque ») de ces conseils épiscopaux thématiques, avec la présence d’autres membres se réuniront plusieurs fois l’an en un conseil épiscopal plénier, porteur de toutes les pastorales du diocèse.
Au reproche d’ajouter des structures aux structures, Mgr Morerod répond que le but est au contraire d’alléger le fonctionnement qui a tendance à multiplier les mêmes réflexions dans chacune des régions diocésaines. Il s’agit de renforcer la transversalité, de mettre en commun des savoir-faire entre les acteurs de la même matière. Cette façon d’optimiser le savoir-faire devrait avoir des répercussions économiques également, surtout lorsque nous ne savons pas quel sera l’avenir de notre diocèse en termes de financement.
Nous prenons acte du fait que nous nous sommes détachés d’une organisation avant tout territoriale (celle-ci restant néanmoins indispensable), selon un processus entamé en Europe depuis plusieurs décennies. (cath.ch/com/mp)
Maurice Page
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