L’audience a commencé avec la fin de l’interrogatoire de l’Italien Nicola Squillace, avocat qui a participé à la rédaction des contrats qui ont donné le contrôle de l’immeuble de Londres au courtier Gianluigi Torzi. Il avait déjà été entendu le 8 juillet dernier.
Il a été brièvement interrogé par les avocats de la défense sur des échanges de messages avec Torzi, qui est accusé d’avoir profité des avantages que lui donnaient les contrats signés pour extorquer de l’argent au Saint-Siège. Squillace est le dernier accusé à être interrogé. Tous sont passés devant le tribunal sauf Gianluigi Torzi, qui estime avoir déjà été interrogé par le promoteur de justice lors de sa garde à vue en 2020, et Cecilia Marogna, qui a cependant fait parvenir une longue déclaration spontanée manuscrite.
Roberto Lolato, un expert technique qui a été consulté par le Promoteur de justice pour évaluer les investissements effectués par le Saint-Siège dans l’opération d’acquisition de l’immeuble de Londres est le premier témoin entendu par le tribunal. Les avocats de la défense ont contesté la légitimité du témoin à s’exprimer, sans succès.
Avant d’entendre Lolato, le juge Giuseppe Pignatone a recadré les débats et exhorté les participants à plus de discipline, à écouter davantage les témoins et à s’appuyer sur les documents présents dans les actes du procès. Une liste de 27 témoins a été présentée par le Promoteur de justice mais le juge Giuseppe Pignatone avait affirmé qu’il pourrait y avoir plus de 200 témoins.
L’exposé effectué par Roberto Lolato devant le tribunal s’est principalement concentré sur l’histoire de la propriété, l’évaluation des investissements effectués concernant le bien immobilier, ainsi que sur le montage complexe dans lequel a été injecté l’argent investi par le Saint-Siège.
Le procès se poursuivra demain avec la continuation des questions des avocats à Roberto Lolato. Puis sera entendu le second témoin, Alessandro Cassinis Righini, Auditeur général du Vatican, qui dirige l’autorité anti-corruption du Saint-Siège. Le troisième témoin, Gianfranco Mammí, directeur général de l’Institut pour les œuvres de religion (IOR), sera entendu lors d’une des audiences prévues les 11, 12 et 13 octobre. (cath.ch/imedia/ic/cd/bh)
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