Après avoir interrompu son cycle d’enseignements en raison de son déplacement au Kazakhstan, le pape François a repris sa catéchèse sur le thème du discernement en se concentrant sur la prière, «une aide indispensable au discernement spirituel». Elle permet selon lui d’«entrer dans l’intimité avec le Seigneur, avec une spontanéité affectueuse».
C’est d’ailleurs pour le pontife «le secret» des saints que d’avoir su vivre une «familiarité» avec Dieu. Une expérience qui permet de reconnaître «toujours plus facilement» ce qui lui est agréable. À de nombreuses reprises, le pape a précisé que cette proximité ne pouvait naître des prières répétées à la façon des «perroquets», mais bien d’une expérience intime et quotidienne avec le Seigneur.
Lâchant régulièrement les feuilles de son discours, le pape a alors raconté avoir connu un vieux frère religieux qui était le concierge d’un collège. «Chaque fois qu’il le pouvait, il s’approchait de la chapelle, regardait l’autel et disait ‘Ciao’. Parce qu’il avait une proximité avec Jésus. Lui n’avait pas besoin de dire: ‘blah, blah, blah’… Non! Juste ‘Ciao’! Je te suis proche et tu es proche de moi’. C’est le rapport que nous devons avoir dans la prière», a confié le pape, «une proximité affective, comme des frères».
François a demandé aux fidèles d’aller de l’avant avec cette manière de prier. «Appelons-la ‘la prière du ‘Ciao!’», a-t-il proposé, précisant qu’elle était une manière de «saluer le Seigneur avec le cœur» et qu’elle consistait à le prier avec peu de paroles mais des gestes et des bonnes œuvres.
Dans sa catéchèse, l’évêque de Rome a assuré que cette familiarité avec Dieu permettait de vaincre «la crainte ou le doute que sa volonté ne soit pas pour notre bien, une tentation qui traverse parfois nos pensées et rend le cœur agité et incertain».
Il a d’ailleurs reconnu que beaucoup de gens, même parmi les chrétiens, «doutent que Jésus veuille notre bonheur». Plus encore: «certains craignent même que prendre au sérieux sa proposition signifie ruiner sa vie, mortifier nos désirs, nos aspirations les plus fortes […]. Que, en somme, il ne nous aime pas vraiment».
Mais le pape a assuré que Dieu laisse toujours l’homme libre de ses choix, que «Jésus ne nous contraint jamais à le suivre». Citant les paroles de saint John Henry Newman, il a ajouté que, certes, «le discernement n’est pas facile, car les apparences sont trompeuses, mais la familiarité avec Dieu peut doucement dissiper les doutes et les craintes, rendant notre vie toujours plus réceptive à sa ›douce lumière’». Et d’insister: «Ceux qui s’éloignent du Seigneur ne sont jamais satisfaits, même s’ils ont à leur disposition une abondance de biens et de possibilités». (cath.ch/imedia/hl/bh)
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