Devant cette communauté aux nombreuses jeunes vocations, le pape a invité les pasteurs à «ne pas être paternalistes vis-à-vis des jeunes». Il a appelé à la «responsabilité» et à la «prudence», en évitant «toute forme d’ingérence dans la conscience personnelle». Il s’agit de «savoir attendre les divers temps de croissance de chacun et accompagner avec délicatesse et discernement».
Plus largement, le pape a recommandé aux membres de Shalom la «jeunesse d’esprit, celle qui transparaît dans les yeux de certaines personnes âgées plus que dans les yeux de certains jeunes». Jeunesse, a-t-il ajouté, qui «n’est pas une question d’état civil».
«Si une personne âgée s’isole, évite les jeunes, elle vieillit plus vite», a mis en garde le pape de 85 ans. Et de conseiller aux seniors de «rester un peu avec les jeunes, avec les adolescents… non pas pour les ‘copier’ – ce serait ridicule – non pas pour prêcher, mais pour les écouter, parler avec eux». Ceci, a-t-il précisé, sans «les utiliser» pour «faire bonne impression».
Le pontife argentin a aussi préconisé à Shalom de protéger «la juste autonomie et les exigences des diverses vocations» qu’elle propose: prêtres, époux ou célibataires consacrés.
Le pontife s’est félicité par ailleurs que cette communauté soit née 40 ans plus tôt non pas «autour d’une table» avec «un beau plan» mais «dans la prière», durant une messe. La liturgie, a-t-il insisté, «n’est pas une belle cérémonie, un rituel où nos projets ou pire, nos vêtements, seraient au centre», mais «une action de Dieu avec nous». Shalom est née de l’intuition de Moysés Azevedo à Fortaleza au Brésil. La Communauté aujourd’hui présente en Amérique, en Europe et en Afrique, a été reconnue par le Saint-Siège comme association privée internationale de fidèles en 2012. (cath.ch/imedia/ak/rz)
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