«Un homme sans limites, sauf celles de l’amour»: c’est ainsi que l’évêque auxiliaire du diocèse Alain de Raemy a présenté Nicolas de Flue, patron de la Suisse, que le calendrier des saints honore le 25 septembre. Il a comparé la vocation diaconale à une «mission sans limites» comme celle qu’a acceptée César Cabezas, nouveau diacre. Le diacre est, en effet, un homme dont les limites sont dépassées par le service de Dieu et du prochain auquel il s’engage.
Le parcours de César Cabezas n’a rien de banal. Né à Quito, en Equateur, il arrive en Suisse à la fin des années 1990 avec son épouse Adriana. Ancien séminariste, engagé dans la paroisse El Rosario de Quito, il a étudié la philosophie et les lettres. En outre, César s’occupe d’enfants et de jeunes nés de la prostitution ou issus de quartiers défavorisés.
En Suisse, il s’engage dans la communauté hispanophone avant de rejoindre Madrid en Espagne, en 2003. Sa vocation de diacre prend racine, progressivement. Transplanté du rein offert par son épouse, il retourne en Suisse en 2011, rejoignant les catéchistes de la Mission de langue espagnole à Lausanne. Désormais, il travaille à 60% pour l’accueil parascolaire et œuvre comme sacristain adjoint à la paroisse du Sacré-Cœur.
La formation de diacre permanent de César Cabezas a débuté en 2019. Ce 25 septembre marquait donc une étape importante de son cheminement. Une étape ponctuée de moments forts: le rappel de son itinéraire par Gregorio Garcia, président de l’ex-Mission catholique de langue espagnole de Lausanne, l’imposition des mains par l’évêque Alain de Raemy et le témoignage, à la fin de la messe, de sa fille adolescente Camila, au nom de la famille.
La célébration bilingue, espagnol et français, a été coordonnée par l’abbé José Fernandez, futur chapelain de la Mission hispanophone. Cinq prêtres et une dizaine de diacres permanents ont également entouré le nouveau diacre, dans une église bondée.
Très animée, la partie musicale a été confiée au groupe «Ritmos del Ecuador» (guitares, cajun, charango et flûtes) ainsi qu’à l’animatrice Fanta Bernath de Font-Réaulx. En outre, les membres du groupe «Ridmos Folkloricos del Ecuador», en habits typiques du pays de César, ont présenté à l’évêque les coupes de fleurs et de fruits lors de la procession des offrandes.
Lors de la verrée dans la salle paroissiale, une charmante danse équatorienne interprétée par le groupe folklorique a encore accentué la touche latino, pour le bonheur de tous. (cath.ch/bl)
Bernard Litzler
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