Se joignant à l’appel des évêques du Cameroun pour la libération de huit personnes enlevées dans le diocèse de Mamfé, le pape a prié pour eux et pour les habitants de la province ecclésiastique de Bamenda. Ces enlèvements ont eu lieu le vendredi 16 septembre dernier lors de l’attaque de l’église Sainte-Marie de Nchang, située dans la partie anglophone du Cameroun.
L’archevêque de Bamenda a confirmé les faits et précisé que les ravisseurs avaient initialement réclamé une rançon de 50 millions de francs CFA, avant de demander 25 millions de francs CFA. Aucune précision n’a été donnée concernant l’identité des criminels ou leurs motivations. Régions anglophones du Cameroun, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest du Cameroun sont en proie à un rébellion sécessionniste sanglante depuis la fin de l’année 2016.
Le pape François a eu aussi une pensée pour le Myanmar (Birmanie), «ce noble pays (…) tourmenté par de graves affrontements armés et des violences qui ont fait de nombreuses victimes et de personnes déplacées». «De telles tragédies ne doivent pas se produire», s’est-il exclamé.
Le pontife a dénoncé le bombardement par l’armée birmane le 16 septembre 2022 d’une école à Depeyin, dans la région de Sagaing, au nord de la Birmanie. Onze enfants seraient morts et une quinzaine auraient disparu, selon l’Unicef. «J’ai entendu le cri de douleur après la mort d’enfants dans une école bombardée. Que le cri de ces petits ne reste pas sans réponse ! De telles tragédies ne doivent pas se produire !» a-t-il exhorté, regrettant que bombarder les écoles était «à la mode, aujourd’hui dans le monde».
La veille, à Assise, le pape François avait aussi évoqué le sort de la minorité birmane des Rohingyas lors de sa rencontre avec les jeunes participants de «The Economy of Francesco». Il avait dénoncé l’injustice politique que vit ce «peuple martyr».
François a de nouveau parlé de l’Ukraine. «Que Marie, Reine de la Paix, réconforte le peuple ukrainien et obtienne pour les dirigeants des nations la force de volonté pour trouver immédiatement des initiatives efficaces qui mettront fin à la guerre.»
En cette Journée mondiale du migrant et du réfugié, le pontife a appelé à renouveler «notre engagement à construire l’avenir selon le dessein de Dieu: un avenir dans lequel chaque personne puisse trouver sa place et être respectée; dans lequel les migrants, les réfugiés, les personnes déplacées et les victimes de la traite puissent vivre en paix et dans la dignité. Parce que le Royaume de Dieu se réalise avec eux, sans exclusion. (…) Le partage des différentes traditions enrichit le peuple de Dieu. Engageons-nous tous à construire un avenir plus inclusif et plus fraternel !» (cath.ch/vaticannews/be)
Jacques Berset
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