Notant les progrès spectaculaires effectués « au cours des dix dernières années » dans le domaine de l’ingénierie des systèmes moléculaires, l’Académie pontificale pour la vie met en avant les « procédures cliniques innovantes » élaborées pendant cette période. Elle cite notamment les thérapies géniques et moléculaires permettant la restauration de la vue, le contrôle des troubles métaboliques et la croissance de tissus et d’organes en laboratoire qui permettent « de mieux traiter les maladies ».
L’Académie toutefois met en garde contre ces méthodes quand, en « visant à modifier, corriger et/ou intégrer le génome des patients », elles sont utilisées pour des objectifs non-thérapeuthiques. Le communiqué cite notamment le fait de simplement vouloir « améliorer le mode de vie d’une personne » et évoque d’autres fins problématiques.
Le Vatican a déjà condamné les risques que peut poser l’emploi de ces technologies, par exemple si elles étaient mises au service d’objectifs eugénistes. En 2019, le président de l’Académie pontificale pour la vie Mgr Vincenzo Paglia avait pointé le risque d’être un jour confronté « à une dictature de la technologie ».
Signe que la question intéresse particulièrement l’Église catholique, le pape François a nommé Emmanuelle Charpentier, co-créatrice de la plus fameuse de ces technologies d’ingénierie biologique, le CRISPR/Cas9, membre de l’Académie pontificale des sciences le 10 août 2021.
La conférence est organisée en collaboration avec l’hôpital romain du Bambino Gesù – qui appartient au Vatican – mais aussi deux centres universitaires suisses : le centre de recherche ETH de Zürich et le laboratoire d’ingénierie moléculaire de l’Université de Bâle. (cath.ch/imedia/cd/mp)
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