Durant l’audience, le pontife s’est attristé qu’après la «tempête» de la pandémie de Covid-19, une guerre «spécialement grave» soit venue bouleverser l’Europe et le monde entier. Il s’est inquiété de «la violation du droit international» et des «risques d’escalade nucléaire», comme il l’a fait à maintes reprises depuis le début de l’invasion russe en Ukraine.
Le pape François a aussi pointé du doigt les «lourdes conséquences économiques et sociales» de ce conflit, alors que des populations entières sont livrées à la famine en Afrique, où le blé ukrainien n’est plus acheminé. Et de déplorer une nouvelle fois «une troisième guerre mondiale par morceaux».
Le pontife a remercié les nonces pour «tout ce que les représentations pontificales ont fait et continuent à faire dans ces situations de souffrance». «Vous avez apporté aux peuples et aux Églises la proximité du pape», a-t-il souligné. Il les a encouragés à être «des points de référence dans les moments de grand désarroi et de turbulence».
Le pape a aussi évoqué devant ses diplomates les chantiers en cours dans l’Église: le Synode des évêques «qui entend faire grandir dans le peuple de Dieu cette dimension de synodalité»; le Jubilé 2025; et l’application de la Constitution apostolique de la Curie romaine Praedicate evangelium. Il faudra du temps pour que cette dernière, publiée le 19 mars 2022 après neuf ans de travail, soit «pleinement mise en œuvre», a-t-il reconnu.
Cette réunion des nonces, du 7 au 10 septembre – la quatrième de ce type depuis le début du pontificat de François –, prévoit notamment diverses rencontres avec les responsables de la Secrétairerie d’État. 91 nonces apostoliques et 6 observateurs permanents sans statut épiscopal sont présents, tandis que cinq sont absents pour raison de santé. Outre ces représentants, on compte de par le monde 167 collaborateurs occupant des fonctions diplomatiques. (cath.ch/imedia/ak/rz)
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