Ce missionnaire oblat de Marie Immaculée (OMI) a été responsable de trois paroisses dans le diocèse de Churchill-Baie-d’Hudson entre 1960 et 1992. Accusé d’agressions sexuelles sur des enfants inuits en 1998, en 2017 puis en 2021, l’oblat s’est réfugié en France depuis le début des années 1990. Agé aujourd’hui de 92 ans, il vit à Lyon, dans une résidence pour personnes âgées, rapporte le site Présence information religieuse. Il continuer de nier les accusations portées contre lui. «Je n’ai pas conscience d’avoir fait quelque chose de grave», dit-il dans une récente interview au média canadien APTN.
Depuis 22 ans, le religieux figure sur la liste des ›fugitifs recherchés’ au Canada. Il a été sous la garde et la protection des Oblats en France. «L’Église catholique et ses prêtres ne sont pas au-dessus de la loi», déplore Aluki Kotierk, présidente de Nunavut Tunngavik, qui dirigera la délégation inuite à Paris et à Lyon.
En juillet, la veille de l’arrivée du pape François au Nunavut, le gouvernement du Canada a confirmé qu’une demande d’extradition avait bien été déposée contre le religieux en question.
Si des rencontres formelles avec le président Macron et le ministre de la justice ne sont pas confirmées, d’autres des rendez-vous sont déjà prévus avec Sœur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses en France (CORREF), et le Père Vincent Gruber, le provincial des Oblats de Marie-Immaculée.
«Les victimes ne seront pas en mesure de pleinement guérir tant qu’il demeurera en liberté», estime Aluki Kotierk qui se dit choquée de constater que les OMI de France le protègent et paient d’importants frais d’avocats pour qu’il puisse se soustraire à la justice canadienne. (cath.ch/pir/mp)
Maurice Page
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