D’un point de vue juridique, estime le pontife, la peine de mort «n’est pas nécessaire». En effet, «la société peut réprimer efficacement le crime sans priver définitivement celui qui l’a commis de la possibilité de se racheter». Et de lancer: «N’oublions pas que, jusqu’au dernier moment, une personne peut se convertir et peut changer.»
En revanche, la peine capitale «n’offre pas de justice aux victimes, mais elle encourage au contraire la vengeance et empêche toute possibilité de réparer une éventuelle erreur judiciaire», fait observer le pape François.
Le chef de l’Église catholique affirme aussi que «moralement, la peine de mort est inadéquate et inadmissible». Elle «détruit le don le plus important que nous ayons reçu: la vie», et elle «porte atteinte à l’inviolabilité et à la dignité de la personne», ajoute-t-il. Pour un chrétien, assure encore le pape, le commandement «tu ne tueras point» concerne « aussi bien l’innocent que le coupable».
Selon les chiffres des Nations unies, rapporte le Réseau mondial de prière du pape – promoteur de la vidéo mensuelle –, quelque 170 États ont aboli la peine de mort ou suspendu les exécutions, mais elle est toujours appliquée dans 55 pays du monde. Si les prédécesseurs de François s’y étaient déjà opposés, celui-ci «est allé plus loin», rappelle le réseau, en approuvant, en 2018, un nouveau paragraphe du Catéchisme (n. 2267) condamnant clairement l’usage de la peine capitale.
La peine de mort, souligne le père Frédéric Fornos, directeur international du Réseau mondial de prière du pape dans un commentaire de l’intention, «revient à se mettre à la place de Dieu». «Avec cette sentence, l’on détermine qu’une personne ne pourra jamais changer, ce que nous ignorons», insiste-t-il. (cath.ch/imedia/ak/bh)
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