C’est pour exprimer sa «proximité» avec les familles des victimes du tremblement de terre qui a dévasté la ville de L’Aquila que le pape François a souhaité faire ce déplacement. Le 6 avril 2009, un séisme avait causé la mort de près de 300 personnes et fait environ 65’000 sans-abris.
Le pape François, arrivé en hélicoptère vers 8h25 dans la ville des Abruzzes, a remercié les habitants pour leur témoignage de foi. «Malgré la douleur et le désarroi, qui appartiennent à notre foi de pèlerins, vous avez fixé votre regard sur le Christ, crucifié et ressuscité, qui, par son amour, a racheté la douleur et la mort du non-sens».
L’évêque de Rome leur a alors assuré que Dieu n’avait pas laissé couler «une seule larme en vain, pas même une seule !» Il les a au contraire recueillies dans son cœur miséricordieux. «Dans ce cœur sont écrits les noms de vos proches, qui sont passés du temps à l’éternité», a-t-il ajouté.
Sortant de ses notes, le pape a confié avoir récemment reçu une lettre d’un parent ayant perdu ses deux adolescents dans le sinistre. «La douleur reste. Les belles paroles aident; la douleur reste», a-t-il reconnu, invitant chacune à avancer ensemble, comme un Peuple de Dieu, pour se relever.
Devant quelques milliers d’habitants rassemblés sur la place du Duomo, le pontife les a félicités d’avoir érigé une chapelle de la mémoire. «La mémoire est la force d’un peuple, et lorsque cette mémoire est éclairée par la foi, ce peuple ne reste pas prisonnier du passé», a-t-il insisté.
Rappelant que «tout était à reconstruire» après le séisme, le pape a indiqué qu’en plus des maisons ou des écoles, il avait fallu aussi songer à «la reconstruction spirituelle, culturelle et sociale de la communauté civile et ecclésiale».
Il a enfin souligné que la reconstruction des églises méritait une attention particulière. «Elles constituent le patrimoine de la communauté, non seulement dans un sens historique et culturel, mais aussi dans un sens identitaire», a-t-il assuré. Pour le pontife, «ces pierres sont imprégnées de la foi et des valeurs du peuple; et les temples sont aussi des lieux propulseurs de sa vie, de son espoir».
À la fin de son discours, le pape a salué la présence sur la place d’une délégation de prisonniers venus de la prison de Chieti. «En vous aussi, je salue un signe d’espoir, car même dans les prisons, il y a beaucoup, trop de victimes. Ici, aujourd’hui, vous êtes un signe d’espoir dans la reconstruction humaine et sociale», a-t-il conclu. (cath.ch/imedia/hl/be)
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