«Cette année, avec la bénédiction de Sa Sainteté le patriarche Cyrille, l’Église orthodoxe russe sera représentée par une délégation officielle. Sa Sainteté le Patriarche lui-même ne participera pas à la conférence. Par conséquent, sa rencontre avec le pape François au Kazakhstan n’est pas prévue», a déclaré le «ministre des Affaires étrangères» de l’orthodoxie russe. Cela aurait été la deuxième rencontre entre les deux responsables religieux, après celle de Cuba en 2016.
Le pape François avait, en juin dernier, exprimé son désir de rencontrer le patriarche de Moscou à l’occasion de ce sommet interreligieux dans cet État qui partage une longue frontière avec la Russie. Peu avant, le pape et le patriarche russe avaient envisagé de se rencontrer dans un monastère orthodoxe à Jérusalem en juin. Mais la rencontre avait été finalement annulée d’un commun accord à cause du conflit en Ukraine, avait expliqué François à l’agence Reuters.
À RIA Novosti, le métropolite Antoine de Volokolamsk confirme qu’une rencontre était envisagée mais que, «ce printemps, à notre grande surprise, le Vatican a annoncé publiquement que les préparatifs de la rencontre étaient suspendus». Il assure en outre que, «depuis lors, aucune proposition du Vatican concernant l’éventuelle organisation d’une réunion à un autre moment ou lieu ne nous a été officiellement adressée». Il considère qu’une telle réunion «doit être préparée avec le plus grand soin, son ordre du jour doit être convenu, le document qui en résulte doit être pensé à l’avance». Tel n’est pas le cas aujourd’hui selon lui.
Le métropolite Antoine de Volokolamsk ne fait pas mention de son entretien avec le pape François, le 8 août dernier au Vatican. Seul un très bref communiqué du patriarcat de Moscou avait expliqué que les deux hommes avaient discuté des «relations orthodoxes-catholiques, y compris dans le contexte des processus politiques qui se déroulent dans le monde».
Bien qu’une rencontre n’ait jamais été officialisée entre François et Cyrille au Kazakhstan, l’annonce du métropolite Antoine de Volokolamsk porte un coup supplémentaire aux relations entre l’évêque de Rome et le patriarche de Moscou. En mai dernier, François avait mis en garde Cyrille en expliquant dans un entretien à la presse italienne qu’il ne pouvait pas «devenir l’enfant de chœur de Poutine». (cath.ch/imedia/hl/rz)
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