La croix mesure 4,5 mètres sur 3, rapporte le quotidien La Liberté. En bois de mélèze, elle pèse plus de 220 kilos et est portée à dos d’hommes. L’objet a été fabriqué par divers artisans de Grandvillard. L’ascension débute en début d’après-midi. La descente doit avoir lieu dans la nuit, après l’illumination de la croix. Quatre croix se sont succédé sur le Cûa, qui culmine à 1713 m. Cette cinquième a été bénie le 12 juin dernier, à l’occasion des 75 ans du ski-club local.
Près de septante croix sont répertoriées sur les sommets fribourgeois, indique le site internet de l’Etat de Fribourg. Les plus anciennes, difficiles à dater, ont été érigées sur les alpages ou sur des sommets proches de ces lieux de travail. Le but était de marquer et de sacraliser l’endroit.
La plus grande partie des croix sommitales ont été installées dans des régions catholiques des Alpes durant la deuxième moitié du 19e siècle et la première moitié du 20e, suivant le développement de l’alpinisme. La première pose de croix documentée en Suisse a été sur le massif du Mont Rose en 1819.
Ces artefacts ont cependant eu des détracteurs et certains ont même subi du vandalisme. En 2010, un guide de montagne fribourgeois a été condamné pour avoir scié deux croix sommitales dans le canton. Il a expliqué avoir ainsi voulu ouvrir le débat sur la présence de ces symboles religieux dans des lieux naturels. (cath.ch/liberte/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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