Brésil: les peuples indigènes, principales victimes de la violence

Les données actualisées sur la violence dans les campagnes, compilées par la Commission pastorale de la terre (CPT) et le Conseil missionnaire indigène (CIM), montrent que les meurtres dans les conflits sont passés d’un total de 20 en 2020 à 35 en 2021, soit une augmentation de 75%.

Des dirigeants qui ont œuvré pour la défense des droits de l’homme et de la nature figurent parmi les victimes, rapporte l’agence Fides le 4 août 2022. Selon l’analyse des données de 2016 à 2021, 10’384 conflits ont eu lieu, impliquant 5,5 millions de personnes, dont des enfants, des jeunes et des femmes.

Il est important de noter que l’augmentation de la violence et du nombre de meurtres s’est produite dans la région amazonienne, et que les populations qui ont subi le plus de violence dans les campagnes sont les peuples indigènes, les Quilombolas, les Ribeirigni, les Squatters et les travailleurs ruraux sans terre, selon les données du CPT. Entre 2011 et 2015, 6’737 conflits ont été enregistrés, impliquant plus de 3,5 millions de personnes.

Pour défendre les peuples des campagnes, des eaux et des forêts, une campagne permanente contre la violence a été lancée le 2 août dernier dans l’auditorium du Conseil national des droits de l’homme à Brasilia. L’événement fait partie du programme de séminaires de la 6e semaine sociale brésilienne, qui s’est achevée le 4 août.

Le lancement a eu lieu à la fois en présence et avec une diffusion en direct sur les réseaux sociaux. Au cours du lancement, des rapports sur des cas de violence à l’encontre de peuples autochtones ont été présentés par Aty Guasu (Grande Assemblée des peuples Guarani et Kaiowá), du Mato Grosso do Sul, ainsi que par le Territoire rural, communauté Alegria, de la municipalité de Timbiras. (cath.ch/fides/bh)

Bernard Hallet

Portail catholique suisse

https://www.cath.ch/newsf/bresil-les-peuples-indigenes-principales-victimes-de-la-violence/