Dans ce message rendu public le 21 juillet, le pontife détaille les cris amers de la Création, à commencer par celui de la «mère terre» qui «nous supplie d’arrêter nos abus». Il mentionne aussi le cri des pauvres, des peuples autochtones et des enfants qui «nous demandent avec anxiété, à nous adultes, de faire tout notre possible pour empêcher ou du moins limiter l’effondrement des écosystèmes de notre planète».
Le pape François évoque également le cri des créatures, alors que «d’innombrables espèces sont en voie de disparition, cessant à jamais leurs hymnes de louange à Dieu». Plaidant leur cause, il enjoint les nations à «adopter un nouvel accord multilatéral pour arrêter la destruction des écosystèmes et l’extinction des espèces».
Le pontife donne quatre principes clés pour cet accord: «construire une base éthique claire»; «lutter contre la perte de biodiversité, soutenir sa conservation et son rétablissement» ;«promouvoir la solidarité mondiale» ; et «mettre au centre les personnes en situation de vulnérabilité».
Au fil de son message, le 266e pape demande des plans climatiques «plus ambitieux» pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris (2015) – limiter l’augmentation de la température à 1,5°C. Afin de «convertir les modèles de consommation et de production», il encourage la mobilisation pour les deux grands sommets des Nations unies à venir: la COP27 sur le climat, prévue en Égypte en novembre 2022, et le sommet de la COP15 sur la biodiversité, qui se tiendra en décembre au Canada, pays dans lequel le pontife s’apprête à se rendre.
Le pape s’adresse aussi aux grandes entreprises d’extraction – minières, pétrolières – forestières, immobilières et agroalimentaires, les suppliant «au nom de Dieu», d’arrêter «de détruire les forêts, les zones humides et les montagnes, d’arrêter de polluer les rivières et les mers, d’arrêter d’intoxiquer les gens et les aliments», comme il l’avait déjà demandé dans son message vidéo aux mouvements populaires en octobre 2021.
Par ailleurs, le pape demande aux nations plus riches, qui ont le plus pollué au cours des deux derniers siècles, «de tenir leurs promesses de soutien financier et technique aux nations économiquement plus pauvres»; et aux pays économiquement moins riches de ne pas rester dans l’inaction. (cath.ch/imedia/ak/rz)
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