«Une reconnaissance par le canton signifierait que nous sommes considérés par l’Etat», explique Roya Blaser, membre de la communauté bahá’íe, dans le média bzBasel le 18 juillet 2022. Elle souligne que la communauté bahá’íe apporte un bénéfice à la société par ses activités et qu’elle enregistre une croissance constante de ses membres.
A Bâle-Ville, il existe deux types de reconnaissance pour les communautés religieuses: celle de droit public, qui s’applique à l’Eglise évangélique réformée, à l’Eglise catholique romaine, à l’Eglise catholique chrétienne et à la communauté israélite. Elles bénéficient d’un privilège fiscal, mais sont soumises à la surveillance du Conseil d’Etat.
Une reconnaissance cantonale, comme le demandent les Bahaïs, a un caractère essentiellement symbolique. Elle ne donne pas les mêmes droit qu’une reconnaissance publique, mais impose également moins d’obligations. Dans le demi-canton, trois communautés privées bénéficient d’un tel statut, il s’agit des alévis, de la Communauté des chrétiens de Suisse (Christengemeinschaft Schweiz) et de l’Eglise néo-apostolique. Une communauté peut déposer une demande à condition qu’elle fasse la preuve d’une importance sociale, qu’elle respecte la paix religieuse et l’ordre juridique, qu’elle dispose d’une gestion financière transparente, et qu’elle permette à ses membres de la quitter à tout moment.
Le bahaïsme est un mouvement religieux apparu en Iran au 19e siècle, issu de l’islam chiite. Il se considère comme une religion unificatrice s’adressant à toute l’humanité. Ses fidèles se réfèrent à la figure fondatrice Baha-Allah, selon lequel il faut considérer la Terre comme un seul pays et tous les hommes comme ses citoyens. Le bahaïsme se veut une religion de paix. Son centre mondial se trouve à Haïfa, en Israël. Le bahaïsme regroupe environ six millions de fidèles dans le monde.
Les bahaïs sont actifs en Suisse depuis le début du 20e siècle. Avec 1’200 membres, ils sont peu connus du grand public, tout en étant représentés au sein de la Maison des religions, à Berne, qui se définit comme un lieu de rencontre et de dialogue entre les cultures. (cath.ch/baz/rz
Raphaël Zbinden
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