Dans un entretien accordé à la chaîne d’information italienne TG1 le 8 juillet 2022, l’archevêque britannique explique qu’un tel voyage sera étudié au retour du déplacement du pontife au Canada à la fin du mois de juillet et qu’il est «possible» qu’il se fasse en août.
« Je ne l’exclurais pas, mais cela dépend beaucoup des résultats du voyage au Canada », a-t-il cependant nuancé, expliquant qu’il fallait voir la « façon dont le pape supportera » ce déplacement transatlantique « très exigeant » avant de décider. Une référence à la santé délicate du pontife qui, en raison de fortes douleurs au genou – et notamment d’une « petite fracture » – a annulé un voyage au début du mois de juillet en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud.
La cheville ouvrière de la diplomatie vaticane a aussi rappelé que le pontife « s’est toujours montré disposé à se rendre à Moscou et à rencontrer les autorités russes ». En effet, dans un entretien accordé à Reuters le 2 juillet dernier, François exprimait le souhait de visiter à la fois Kiev et Moscou, affirmant vouloir se rendre dans la capitale russe pour « essayer d’aider à quelque chose ». Dans l’histoire, aucun pape n’a jamais mis le pied en Russie.
François évoquait dans le même entretien un dialogue « très ouvert » et « très cordial » entre la Russie et le Vatican. Moscou avait réagi par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères, affirmant qu’il n’y avait aucun « contact substantiel » entre les deux parties à propos d’un voyage du pape en Russie.
Mgr Gallagher, dans son entretien à la télévision italienne, a indiqué que les contacts avec la Russie étaient pour l’heure « plutôt institutionnels » et passent principalement par le nonce à Moscou et l’ambassadeur russe près le Saint-Siège à Rome.
Il a estimé qu’une rencontre du Patriarche Kirill et du pape François se ferait si les deux hommes venaient à se rendre au Kazakhstan pour la grande rencontre inter religieuse organisée par le gouvernement kazakh les 14 et 15 septembre. « Nous devons essayer de surmonter les difficultés et les malentendus pour l’unité de l’Église », a-t-il insisté.
Dans l’entretien, le Britannique a expliqué que la préoccupation actuelle du Saint-Siège ne concernait pas seulement l’Ukraine en Europe mais aussi les « Balkans occidentaux ». En mars dernier, le diplomate a effectué un voyage officiel en Bosnie-Herzégovine.
Le secrétaire pour les relations avec les États a enfin exprimé sa « profonde tristesse » après l’assassinat de l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe qu’il avait rencontré lors d’une visite au Japon. Celui qui a dirigé le gouvernement japonais de 2006 à 2007 puis de 2012 à 2020 a été assassiné à Nara alors qu’il prononçait un discours dans le cadre d’une campagne électorale.
Mgr Gallagher a salué sa « grande influence au-delà des frontières du Japon ». Il a affirmé qu’il était une « personne très controversée » mais en même temps un « homme de principes […] avec un grand sens du bien commun de son peuple ». (cath.ch/imedia/cd/mp)
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