Malgré ses douleurs au genou, le pape de 85 ans entend voyager en Italie puisque trois déplacements dans la Péninsule sont d’ores et déjà au programme dans les prochains mois – LAquila le 28 août, Assise le 24 septembre et Matera le 25 septembre. Pour ce dernier, il est prévu que le pape décolle de l’héliport du Vatican à 7h du matin pour arriver aux alentours de 8h30 dans la région de la Basilicate où se situe Matera, très ancienne ville italienne connue pour ses habitations et églises troglodytes.
Accueilli notamment par le nouveau président de la Conférence épiscopale italienne (CEI), le cardinal Matteo Zuppi, le pape se dirigera vers la cathédrale de Matera où il rencontrera des personnes réfugiées et déplacées. Il quittera la cathédrale à 9h30 et se rendra sur la place Matteotti où se tiendra la messe conclusive du Congrès eucharistique à 10h. Le pape prononcera l’homélie puis récitera l’angélus à l’issue de la messe.
Il rejoindra ensuite une « Cantine de la Fraternité », dédiée au prêtre italien don Giovanni Mele, où il bénira les nouveaux locaux. Le pape reprendra ensuite son hélicoptère pour rejoindre le Vatican vers 14h.
«Je remercie le pape François qui partage avec nous une étape décisive de notre chemin synodal», s’est réjoui le cardinal Matteo Zuppi dans un communiqué publié par la CEI. Ce congrès eucharistique italien qui se tient du 22 au 25 septembre a pour thème : «Retournons au goût du pain. Pour une Église eucharistique et synodale».
C’est la première fois que le pape François se déplace pour assister au Congrès eucharistique italien. En 2016, il s’était fait représenter par le cardinal Angelo Bagnasco, archevêque de Gênes, à l’occasion du 26e Congrès qui se tenait dans la capitale de la Ligurie. Les deux précédentes éditions, à Bari en 2005 et à Ancône en 2011, s’étaient déroulées en présence de Benoît XVI.
Le pape François, évêque de Rome, est aussi le Primat de l’Église italienne. Fin mai, il a reçu les quelque 220 évêques italiens au premier jour de la 76e assemblée plénière de la CEI. Durant la réunion, il a clairement donné des directives pour le choix du nouveau président de la CEI ainsi que sur la réforme de l’Église en Italie, une Église où se cache selon lui une « mentalité pré-conciliaire déguisée en conciliaire ».
Dans son mot de remerciement, le cardinal Zuppi, proche du pape, souligne d’ailleurs que la rencontre de Matera sera l’occasion de « raviver la pertinence du message du Concile Vatican II, à la veille du 60e anniversaire de son ouverture ». Et d’affirmer : « Nous voulons revivre la « sobre allégresse » de cette Pentecôte et goûter la beauté de l’Eucharistie, source et sommet de la vie et de la mission de l’Église, qui engendre et régénère la communauté chrétienne et l’ouvre au monde ».
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