L’Etat de Vaud a présenté, le 7 juillet 2022, un avant-projet de loi pour interdire les «pratiques visant à modifier ou à réprimer l’orientation affective et sexuelle ou l’identité de genre». Selon la Conseillère d’Etat Rebecca Ruiz, les dites ›thérapies de conversion’ concernent différentes communautés religieuses: évangéliques, catholique ou encore témoins de Jéhovah.
Selon le projet, des poursuites pourront être engagées contre toutes les organisations et les personnes qui usent de ces méthodes, quelles que soient la forme des interventions et les motivations des auteurs.
«Le droit pénal prévoit de sanctionner certaines pratiques comme l’abus de faiblesse, la violence ou l’exercice illégal de la médecine mais les ›thérapies de conversion’ ne sont jamais nommées explicitement», observe Rebecca Ruiz. «En nommant les choses dans le cadre législatif, l’État trace une ligne rouge et permet aux victimes de se reconnaître en tant que telles. C’est un message fort pour elles comme pour les auteurs», rapporte le quotidien 24 Heures.
Ces cinq dernières années, une dizaine de cas ont été recensés dans le canton. Ils concernent le plus souvent des jeunes entre 15 et 20 ans. Mais il est probable que leur nombre soit plus élevé. Pour le médecin cantonal Karim Boubaker, «les victimes ont généralement de la peine à se livrer, parce qu’elles ont honte, qu’elles ont peur des représailles ou qu’elles font face à un conflit de loyauté.» (cath.ch/24h/mp)
Maurice Page
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