Dans un entretien avec le vaticaniste Philip Pullella, partiellement retransmis par l’agence de presse Reuters, le pape François a précisé les raisons de ses douleurs au genou. Il a confié pour la première fois avoir eu une «petite fracture» à cette articulation en faisant un faux pas, alors qu’un de ses ligaments était déjà enflammé. Il n’a toutefois pas précisé la date de cet incident.
À 85 ans, le pape François montre depuis plusieurs mois de grandes difficultés à marcher, les douleurs l’obligeant même à utiliser un fauteuil roulant et à reporter un certain nombre de d’événements. C’est le cas du voyage prévu début juillet en République démocratique du Congo et au Soudan du sud. Ses médecins lui ont signifié que s’il n’acceptait pas 20 jours supplémentaires de thérapie et de repos, il pourrait également devoir reporter son voyage au Canada prévu du 24 au 30 juillet, rapporte Reuters.
«Je vais doucement mieux», a confié le pape François au vaticaniste, assurant que sa fracture se ressoudait, aidée par une thérapie au laser et ainsi qu’à la magnétothérapie – une méthode basée sur l’utilisation des champs magnétiques.
Lors de l’entretien qui a duré 90 minutes et qui s’est déroulé le samedi 2 juillet dans la Résidence Sainte-Marthe, le pape François a également écarté les rumeurs selon lesquelles un cancer avait été découvert lors de son opération subie en juillet 2021. Une lourde intervention chirurgicale avait eu lieu pour retirer une partie de son côlon. Cette opération a été «un grand succès», a assuré le pontife. Il a confié en riant que les médecins ne lui avaient rien dit concernant un possible cancer. Ces rumeurs sont pour lui des «ragots de cour». Il a toutefois de nouveau déclaré qu’il ne souhaitait pas être opéré du genou car l’anesthésie générale pratiquée l’an passé a eu des effets secondaires négatifs.
La convocation d’un consistoire à la date inhabituelle du 27 août et le vœu du pape de se rendre le lendemain dans la ville italienne de L’Aquila où repose Célestin V – le dernier pape à avoir renoncé librement avant la démission de Benoît XVI en 2013 – ont alimenté bon nombre de rumeurs au sujet d’une possible renonciation du pape à la fin de l’été. «Toutes ces coïncidences ont fait penser à certains que la même ‘liturgie’ se produirait», a confié le pape. Au sujet d’une démission à ce moment-là, le pape argentin a insisté: «Cela ne m’a jamais effleuré l’esprit. Pour le moment, non, pour le moment, non. Vraiment!».
Il a toutefois expliqué qu’il pourrait renoncer le jour où sa santé défaillante le rendrait incapable de diriger l’Église. Interrogé sur le moment où cela pourrait advenir, il a répondu à Phillip Pullella: «Nous ne savons pas. Dieu le dira». (cath.ch/imedia/hl/rz)
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