Dans son discours, le chef de l’Église catholique a dénoncé «la présence dans le tissu social – et aussi ecclésial – de quelques zones d’ombres où l’on peine à percevoir une prise de distance claire vis-à-vis de vieilles façons d’agir, erronées et même immorales». Il a appelé à «emprunter résolument le chemin de la justice et de l’honnêteté», en cherchant les causes des connivences mafieuses et en laissant «sa juste place à une honte salutaire».
Plus largement, le pontife s’est élevé contre le «colonialisme culturel mafieux» prégnant en Italie, qui inculque que «devenir mafieux fait partie de la culture». Il a recommandé d’y résister par «des recherches, des études et des activités éducatives visant à prouver que le progrès civil, social et environnemental ne découle pas de la corruption et des privilèges, mais plutôt de la justice, de la liberté, de l’honnêteté et de la solidarité».
Le pape François a encouragé par ailleurs les membres de la Direction des enquêtes anti-mafia à être «un témoignage de liberté» et à soutenir les plus faibles, qui sont les premiers à payer «lorsque manquent la sécurité et la légalité». C’est en effet sur «les esclaves modernes» que se construisent les économies mafieuses, a averti le pape, qui a vu dans l’avidité et la violence «l’ADN des organisations mafieuses et criminelles».
L’Académie pontificale mariale internationale (PAMI) est très engagée dans la lutte anti-mafia. Elle a lancé en 2020 un nouveau département d’analyse, d’étude et de montage des phénomènes criminels et mafieux, soutenue par le gouvernement italien. La Direction des enquêtes anti-mafia a été instituée en 1991 au sein du ministère italien pour les Affaires étrangères. (cath.ch/imedia/ak/mp)
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