En 2021, l’entité vaticane affiche un bénéfice de 18,1 millions d’euros. Des chiffres nettement en baisse par rapport à 2020 – 36,4 millions d’euros de fonds propres nets – mais équivalents à ceux de 2018 – 17,5 millions d’euros.
Cependant, pour le président de la Commission des cardinaux chargée de superviser l’IOR, le cardinal Santos Abril y Castelló, ce résultat est encourageant, «compte tenu des faibles rendements sur les marchés financiers» actuellement. Un bénéfice que le président de l’IOR, Jean-Baptiste de Franssu, attribue à des choix prudents.
L’entité vaticane revendique 5,3 milliards de dépôt, un chiffre supérieur à celui de 2020 (5 milliards). Elle déclare aussi disposer de 649 millions de fonds propres nets, pour un ratio de fonds propres de catégorie 1 (Capital Tier 1) de 38,5%. Un indice peu ou prou identique à celui de l’année précédente (39,7%), et très au-dessus des minima internationaux (4,5%), qui témoigne de la «haute solvabilité» et du profil de risque «bas» de l’IOR.
Les chiffres publiés ont été vérifiés comme l’an dernier par le cabinet d’audit indépendant Mazars. C’est la dixième année consécutive que l’IOR publie un rapport financier de son activité. Les états financiers de l’IOR ont été soumis à la Commission des cardinaux supervisant la banque privée qui compte 110 employés et 14’519 clients.
Le directeur général de l’IOR, Gian Franco Mammi, explique la réduction de la clientèle de 3 % (14’991 en 2020) par les clôtures de comptes de clercs rentrés dans leur pays et les clôtures décrétées par l’Institut, à la suite «de contrôles périodiques de plus en plus fréquents».
La nouvelle Constitution apostolique Praedicate Evangelium, dans le paragraphe 3 de l’article 219, charge désormais l’IOR d’opérer «l’exécution des opérations financières de l’APSA» – l’Administration du Patrimoine du Siège apostolique, qui était jusqu’alors la ›banque publique’ du Vatican. Cette réforme, estime le rapport annuel de l’IOR, va nécessiter un «engagement encore plus grand» de la part de l’entité, désormais unique banque du Vatican, en matière de «services bancaires et d’investissement de qualité».
Selon les nouveaux statuts constitutionnels, la nature éthique des investissements de l’APSA comme de l’IOR seront désormais supervisés par le Comité pour les investissements du Saint-Siège, dont les premiers membres ont été nommés le 7 juin. (cath.ch/imedia/ak/cd/bh)
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