Le village de Belfaux, au sein de l’UP Sainte-Trinité (Belfaux, Grolley, Courtion), résonnera au son de la pop louange, le samedi 11 juin. Après une interruption de trois ans, principalement à cause de la pandémie, le festival chrétien fribourgeois Crossfire connaît un retour de flamme.
Au moins 800 festivaliers sont attendus, avec un public cible de 13 à 35 ans. Un événement non seulement pour les jeunes, mais aussi «par les jeunes», tient à préciser à cath.ch Jean-Marc Andenmatten, coordinateur de Crossfire.
L’agent pastoral dans l’UP Sainte-Trinité a été une des chevilles ouvrières de l’initiative, née en 2017. «Alors que j’étais responsable des confirmations, nous nous sommes demandés, avec les jeunes, comment poursuivre l’élan donné par ce sacrement. C’est après avoir assisté au festival Open Sky, en Valais, que nous nous sommes décidés à lancer notre propre festival dans la région de Fribourg, qui n’en avait pas jusque-là». Le nom du festival Crossfire, littéralement «croix en feu», vient du saint Crucifix de Belfaux qui a été retrouvé intact dans l’église réduite en cendres lors d’un incendie vers 1470.
Jean-Marc Andenmatten met un point d’orgue à l’implication des jeunes eux-mêmes dans le projet. «Il est essentiel qu’ils prennent en main leur avenir dans l’Eglise». Si, pour cette année, l’agent pastoral s’occupe ainsi encore de la coordination, il prévoit de passer complètement le relais, pour la prochaine édition, à un jeune de l’UP, Matteo Autunno. «Un système de coaching sera mis en place pour faire en sorte que des jeunes plus âgés qu’en 2018 puissent gérer l’ensemble du projet, dont le budget est quand-même de 30’000 francs».
Les moments forts de l’édition 2022 seront, comme en 2018, la messe et les concerts. Le groupe fribourgeois Second Life, les Français de Hopen et le DJ fribourgeois The Docteur enflammeront les festivaliers. La célébration sera présidée par Mgr Alain de Raemy, évêque auxiliaire de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF), et accessoirement évêque des jeunes. «La messe est un moment important, qui permet également d’intégrer le festival dans la vie paroissiale», note Jean-Marc Andenmatten.
La volonté existe, pour cette deuxième édition, d’intéresser des jeunes au-delà du cercle de l’Eglise. Les animations proposées sont ainsi susceptibles d’attirer un public pas forcément concerné au premier abord par la foi.
C’est le cas du tournoi, dans lequel les jeunes pourront rivaliser au ping-pong, au baby-foot ou à des jeux d’adresse. Avec l’entrée, qui coûte 10 francs, possibilité est aussi donnée de participer à une tombola dont le premier prix est la couverture des frais pour un voyage aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) de Lisbonne, en 2023.
Des récompenses plus «profanes» peuvent également être remportées, tel un maillot de l’équipe de hockey sur glace fribourgeoise Gottéron, porté par un joueur et dédicacé.
Des performances de l’école Acro’Danse et des jeunes de l’école de musique de Belfaux sont aussi au programme. «La plupart des jeunes qui se produiront ne sont pas proches de l’Eglise, c’est aussi une façon de susciter un ‘mélange’ enrichissant entre personnes de différentes orientations, milieux et générations». Car même si le festival est estampillé «pour les jeunes», tout le monde est le bienvenu, souligne Jean-Marc Andenmatten. (cath.ch/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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