«Cent jours après le début de l’agression armée contre l’Ukraine», le pape, qui n’a pas mentionné explicitement la Russie, a livré ce constat amer: «des peuples s’affrontent, des peuples s’entretuent, des gens sont chassés de chez eux au lieu d’être rapprochés».
«Alors que la fureur de la destruction et de la mort fait rage et que les conflits s’enflamment, alimentant une escalade toujours plus dangereuse pour tous», le pape s’est adressé aux «dirigeants des nations» en appelant à «de vraies négociations pour un cessez-le-feu et pour une solution durable». Des contacts avaient été établis entre des représentants russes et ukrainiens dans les premières semaines de l’offensive, mais aucune piste de compromis ne semble actuellement émerger.
Le pape a invité à «entendre le cri désespéré de la population qui souffre», à respecter la vie humaine et à «mettre fin à la destruction horrible des villes et des villages dans l’est de l’Ukraine». L’intensification des combats dans le Donbass fait craindre de nouvelles exactions dans les localités occupées par l’armée russe, qui occupe désormais 20% du territoire ukrainien.
«Continuons à prier et à lutter pour la paix, sans nous lasser», a exhorté le pape François, qui avait confié la veille à un enfant ukrainien qu’il cherchait «le bon moment» pour se rendre à Kiev, et qu’il recevrait dans la semaine à venir une délégation du gouvernement ukrainien.
Le pape a également exprimé sa proximité pour «toutes les catégories de travailleurs gravement pénalisés par les conséquences du conflit en Ukraine», notamment «les pêcheurs qui, à cause de l’augmentation du coût du carburant, risquent de devoir cesser leur activité».
Sur un plan plus positif, le pape François a par ailleurs exprimé sa satisfaction pour la prolongation pour deux mois supplémentaires de la trêve au Yémen. «J’espère que ce signe d’espérance pourra constituer un pas supplémentaire vers la fin de ce conflit sanglant, qui a généré l’une des pires crises humanitaires de notre époque», a déclaré le pontife. Il a exprimé sa compassion particulièrement pour les enfants du Yémen, victimes de la faim et du manque d’éducation.
La guerre au Yémen, qui est l’un des théâtres de la guerre que se mènent l’Iran et l’Arabie Saoudite par milices interposées, aurait fait plus de 370’000 morts depuis le début des combats en 2014, en comptant les civils victimes de la famine.
Le pape a enfin assuré de ses «prières pour les victimes des glissements de terrain provoqués par des pluies torrentielles dans la région métropolitaine de Recife, au Brésil». Le bilan de ces intempéries s’élève à plus de 100 morts et disparus. (cath.ch/imedia/cv/gr)
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