Arrêté et libéré sous caution le 11 mai dernier, l’ancien évêque de Hong Kong comparaissait en tant administrateur du Fonds de secours humanitaire 612, une association qui venait en aide aux militants pro-démocratie des émeutes de 2019 pour leur permettre d’assurer leur défense devant la justice.
Le cardinal, quatre autres administrateurs et le secrétaire du fonds sont tous accusés de n’avoir pas déclaré légalement le fonds, en vertu de la loi locale sur les sociétés, charge contre laquelle ils ont plaidé non-coupables. Arrêtés à l’origine pour «complot en vue de collusion avec des forces étrangères», en vertu de la loi sur la sécurité imposée par Pékin en juin 2020, les six accusés n’ont pour l’heure pas été inculpés pour cette infraction.
Ils risquent actuellement une petite amende – 10’000 dollars hong-kongais, soit 1’274 euros – pour cette infraction qui ne rentre pas dans le cadre de la loi sur la sécurité, assure France 24. Leur procès commencera le 19 septembre prochain, soit à une période pendant laquelle se posera la question du renouvellement ou non de l’accord pastoral entre le Vatican et la Chine signé en septembre 2018 et renouvelé en octobre 2020. Le cardinal Zen est un des opposants les plus fermes à ce rapprochement.
Au lendemain de son arrestation, le Saint Siège avait exprimé sa vive inquiétude et assuré suivre «de très près l’évolution de la situation».
À l’issue de l’audience, le cardinal Zen n’a fait aucun commentaire à la presse. Il doit célébrer dans la soirée une messe pour la Journée mondiale de prière pour l’Église en Chine, qui, coïncidence du calendrier, survient ce même 24 mai. Le 22 mai, lors du Regina Cœli, le pape François avait rappelé cette célébration, assurant «suivre avec attention» la situation des fidèles et pasteurs de Chine. (cath.ch/imedia/cd/bh)
I.MEDIA
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/hong-kong-le-cardinal-zen-plaide-non-coupable/