Les journalistes signataires viennent des États-Unis, d’Italie, de France, de Belgique, d’Espagne, ou encore de Croatie. Ils sont pour la plupart vaticanistes, accrédités auprès du Bureau de presse du Saint-Siège. Dans une lettre ouverte au pontife argentin, ils reconnaissent que le prêtre martyr, qui résista au nazisme et en paya le prix, a incarné «les valeurs cruciales» du journalisme.
Les signataires invitent leurs confrères de tous médias et de toutes croyances à s’unir à eux. Ils expliquent au pape que leur saint patron actuel, François de Sales – proclamé tel par Pie XI en 1923 – n’était pas «un journaliste au sens moderne du terme», au contraire de Titus Brandsma, qui partageait «la mission la plus profonde du journalisme des temps modernes: la recherche de la vérité et de la véracité, la promotion de la paix et du dialogue entre les personnes».
À une époque où existe encore la censure de l’information, alors que 55 journalistes ont été tués dans l’exercice de leur profession en 2021, ils soulignent l’actualité brûlante d’un saint qui lutta contre les fake news nazies et qui «mourut pour ses convictions». Le nom de Titus Brandsma figure d’ailleurs sur le Mémorial des Journalistes, au Newsseum de Washington.
En 1941-1942, pendant l’occupation des Pays-Bas par l’armée d’Hitler, Titus Brandsma entreprit de faire le tour des rédactions catholiques du pays pour les convaincre de ne pas plier devant la propagande du régime. À son retour, il fut arrêté par la Gestapo et il mourut à Dachau (Allemagne), le 27 juillet 1942. Durant sa vie, il se passionna pour le monde de la presse, dont il chercha l’amélioration des conditions de travail et de formation. (cath.ch/imedia/ak/rz)
Raphaël Zbinden
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