Le pape, s’unissant aux autorités religieuses de l’île, a exhorté «toutes les parties à maintenir un comportement pacifique sans céder à la violences». Il a aussi fait appel à tout les responsables, leur demandant d’écouter les «aspirations» de la population sri-lankaise et de respecter les droits de l’homme et les libertés civiles.
Interrogé par I.MEDIA le 25 avril dernier, le cardinal Malcom Ranjith, archevêque de Colombo, avait dénoncé la crise que traverse actuellement son pays: «Il y a une lutte contre le gouvernement de toute la masse de la population sri-lankaise», a expliqué celui a participé à plusieurs reprises à des manifestations contre les dirigeants de son île.
Gravement endetté au dépens de la Chine, le petit pays connaît aujourd’hui une crise économique importante. «Le gouvernement a tellement mal managé l’économie qu’il y a beaucoup de familles qui peinent à manger, qui sont dans une pauvreté extrême», avait expliqué le haut prélat.
Le cardinal Ranjith avait aussi appelé à l’aide la communauté internationale, lui demandant de ne pas s’intéresser uniquement à la crise ukrainienne et de ne pas soutenir «ce type de gouvernements dictatoriaux qui ne respectent pas nos droits humains».
La communauté catholique sri-lankaise est aussi en conflit ouvert avec le gouvernement sur un autre sujet, celui des attentats de Pâques du 21 avril 2019. Le cardinal Ranjith accuse le gouvernement d’avoir ourdi un «complot» contre eux et d’utiliser les musulmans – autre minorité de l’île, majoritairement bouddhiste – pour «créer des tensions». (cath.ch/imedia/cd/bh)
I.MEDIA
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