Le pape, qui s’est déplacé en fauteuil roulant ces derniers jours en raison de ses douleurs au genou droit, est apparu debout à la fenêtre du palais apostolique.
«Le chrétien est un enfant de l’écoute», a souligné le pape dans sa méditation introduisant la prière mariale. Mais, a-t-il concédé, «qu’il est difficile de s’écouter! Dans la famille, à l’école, au travail, et même dans l’Église! […] Nous avons peur du silence».
«Écouter signifie disponibilité, docilité, temps consacré au dialogue», a expliqué le chef de pape, qui a encouragé à donner «de l’espace et de l’attention à nos frères et sœurs». Et ce, sans s’interrompre mutuellement: «S’écouter jusqu’à la fin, laisser l’autre s’exprimer», a insisté le pape en sortant de ses notes.
Il a aussi invité à trouver «du temps pour la Parole de Dieu» et à faire «de la place» à Dieu dans sa vie. Jésus en effet, a-t-il ajouté, cherche «une amitié chaleureuse, une confiance, une intimité» et non pas une relation «impersonnelle, froide ou superficielle».
En conclusion, l’évêque de Rome a estimé qu’il fallait non seulement aimer Dieu mais aussi «l’imiter». C’est-à-dire s’intéresser «à celui qui est distant», prendre «à cœur la situation de celui qui souffre», «pleurer avec celui qui pleure», et tendre la main à son prochain.
Évoquant la Supplique à Notre Dame du Rosaire de Pompéi, sanctuaire très populaire en Italie dont le bienheureux Bartolo Longo posa la première pierre le 8 mai 1976, le pape s’est «agenouillé spirituellement» devant la Vierge. «Je lui confie le désir ardent de paix de tant de populations qui souffrent du malheur insensé de la guerre en divers endroits du monde», a-t-il déclaré.
Face à «la folie de la guerre», alors que les attaques aériennes russes se poursuivent dans l’Est de l’Ukraine, le pape a exhorté les responsables des nations à ne pas perdre «le flair du peuple qui veut la paix, et qui sait bien que les armes ne l’apportent jamais».
La guerre russo-ukrainienne est une préoccupation constante du pontife argentin, qui multiplie les appels pour que cessent les combats. Dans un entretien au Corriere della Sera publié le 3 mai dernier, il a exprimé sa volonté de rencontrer Vladimir Poutine à Moscou. (cath.ch/imedia/ak/bh)
I.MEDIA
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/nous-avons-peur-du-silence-deplore-le-pape-a-langelus/