Cette mise en garde contre les idéologies faisait partie des trois principes énoncés par le pontife argentin dans cette intervention sur la famille. Il a défini cette dernière comme la «cellule vitale d’une société fraternelle capable de prendre soin de la maison commune».
Dans un second point, le pontife a invité à redécouvrir «la correspondance entre le mariage naturel et le mariage sacramentel». Si ce lien n’est pas fait, il y a le risque de voir la sacramentalité comme quelque chose «d’extrinsèque» et «d’abandonner l’institution de la famille à la tyrannie de l’artificiel», a-t-il insisté.
Enfin, en citant son exhortation apostolique sur la famille publiée en 2016, Amoris laetitia, le pontife a rappelé que le sacrement du mariage est «le sacrement ›social’ par excellence», qu’il «guérit et élève toute la société humaine et est un ferment de fraternité».
La famille, a affirmé le pape François, n’est pas «une simple agrégation d’individus», mais «un bien pour la société». En citant saint Paul, il a déclaré qu’elle était «une relation fondée sur un lien de perfection mutuelle», puisqu’elle était construite sur «l’amour mutuel entre l’homme et la femme», reflet de l’amour que Dieu a pour les hommes.
Ce «lien relationnel de perfection» est comme le «génome social» de la famille. Il permet de «partager des relations d’amour fidèle, de confiance, de coopération, de réciprocité, dont découlent les biens» de chaque membre de la famille, a-t-il souligné. Plus largement, la famille devient également une source de bien pour la société.
Le pape François a également fait remarquer que la famille peut être un «lieu d’accueil». En particulier dans celles où sont présentes les personnes les plus fragiles de la société, les orphelins, ou les handicapés. Ces familles «développent des vertus particulières (…) qui renforcent la capacité d’amour et l’endurance patiente face aux difficultés de la vie».
La famille «est le principal antidote à la pauvreté, tant matérielle que spirituelle, comme elle l’est aussi au problème de l’hiver démographique ou de la maternité et de la paternité irresponsables», a remarqué le pontife.
La famille, a déclaré le pape, peut devenir un bien pour la société seulement si les conditions qui l’aident à «épanouir sa propre nature» sont présentes. En conséquence, il est «nécessaire» que tous les pays promeuvent des «politiques sociales, économiques et culturelles ›amies de la famille’», a-t-il continué. Il a cité en exemple des politiques fiscales pour les familles nombreuses ou des politiques qui harmonisent la vie professionnelle et familiale. (cath.ch/imedia/ic/rz)
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