Poursuivant son enseignement sur la vieillesse, le pape a évoqué cette fois-ci l’insensibilité que peut provoquer la souffrance des personnes âgées dans nos sociétés, à l’opposée de la juste indignation que provoque la souffrance d’un enfant. Le pontife a défendu cette « forme particulière d’amour qu’est l’honneur », rappelant le commandement du Décalogue qui appelle à honorer son père et sa mère.
L’absence d’honneur pour la « vie vécue » des personnes âgées est une réalité qui peut se produire à la maison, dans les maisons de soins, ou même dans les rues, a affirmé le pontife. Il a déploré qu’aujourd’hui, en négligeant cet honneur, on encourage chez les jeunes, « même indirectement, une attitude de condescendance et même de mépris pour la vieillesse, ses faiblesses et sa précarité ».
Cela peut provoquer des « choses horribles », a-t-il souligné, évoquant le cas de jeunes « qui mettent le feu à la couverture d’un « clochard » parce qu’ils le considèrent comme un déchet humain ». Ces jeunes, a-t-il insisté, sont la « partie émergée de l’iceberg » d’une société qui méprise la vieillesse et ne connaît plus l’honneur.
« L’honneur fait défaut lorsqu’un excès de confiance, au lieu de s’exprimer par la délicatesse et l’affection, la tendresse et le respect, se transforme en rudesse et en prévarication », a-t-il analysé. Il a appelé à une « lutte » pour restituer l’honneur dans nos sociétés, déplorant que ce combat soit actuellement encore « fragile et immature ».
Avant de commencer son audience, la première place à se tenir place Saint-Pierre depuis le début de la pandémie en mars 2020, le pontife a fait dix minutes de tours en papamobile parmi les pèlerins et fidèles. Environ 15.000 personnes étaient présentes pour écouter le chef de l’Église catholique. (cath.ch/imedia/cd/mp)
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